
Les Béninois se rendront aux urnes le 11 avril 2021 pour l’élection du Président de la République. A quelques semaines de la tenue de ce scrutin, le débat politique se mène autour du parrainage des candidats à cette course électorale.
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Le jeu électoral du 11 avril sera-t-il ouvert à tout citoyen désireux de participer à cette compétition ? Les maires et les députés sont-ils suffisamment libres pour parrainer qui ils désirent sans autres formes de jugement dans leurs formations politiques ? Le parrainage sera-t-il supprimé du processus électoral ? Ce sont autant de questions que se posent des Béninois à quelques semaines de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2021.
Les passions se déchaînent et s’enchaînent au sujet du parrainage qui fait débat au sein de l’opinion publique et surtout au sein de la classe politique. Selon l’article 132 de la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral, tout candidat à la fonction du Président de la République doit être parrainé.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Article 132 du code électoral » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République ou de vice-Président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés el/ou de moires correspondant à ou moins I0% de l’ensemble des députés et des maires[/penci_blockquote]
Un article qui tient tout le pays debout et qui cristallise les attentions des uns et des autres. Mais face à un tel tollé pouvant engendre des conflits pré et post électoraux, des observateurs énumèrent des pistes de sortie.
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La solution « magique »
« C’est la première fois que le Bénin organise des élections communales sous l’empire du nouveau Code électoral où les mécanismes n’ont pas forcément été bien compris ». Ce sont là des propos du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement béninois, Alain Orounla ce vendredi 05 juin 2020 à Cotonou. Et face à cette incompréhension, les députés de la 8ème législature ont trouvé la formule « magique et politique » pour mettre tout le monde au même niveau de compréhension.
Unanimement, les parlementaires ont adopté la loi N°2020-13 du 4 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Cet acte législatif a permis de « sauver » l’élection sans accroche des maires dans les différentes communes et municipalités du Bénin. Même si son adoption a été diversement appréciée dans l’opinion politique, elle a eu le mérite de décanter une situation hautement politique au lendemain des élections communales et municipales.
Quid de l’interprétation du parrainage ?
Comme le dit l’adage, « jamais un sans deux ». Et si les députés de la 8ème législature ont pu trouver la formule politique pour éviter au Bénin des « querelles politiques », des observateurs estiment que c’est encore faisable aujourd’hui face à la question du parrainage qui agite le pays. Et pour se faire, deux voies s’offrent aux différents acteurs.
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La première concerne la recherche d’un consensus national. Et comme par le passé, le chef de l’exécutif béninois, Patrice Talon, pourrait convoquer toutes les forces vives du pays pour un dialogue « francs et sincère » afin de trouver les voies de sortie de cette crise. Ensemble, ces forces vives devront explorer les pistes pour une participation effective de tout Béninois à cette compétition électorale si ce dernier remplit, comme pourront décider les assises, les conditions nécessaires.
Les recommandations de ce dialogue sociopolitique devront également déboucher sur les différents articles à amender et leurs contenus. Ces derniers devront être transmis à l’Assemblée nationale pour une étude et adoption en procédure d’urgence.
La seconde voie concerne une résolution uniquement politique. Le gouvernement Talon, qui a d’ailleurs reconnu qu’il y a un « problème », pourrait rédiger un projet de loi interprétative qu’il transmettra à l’Assemblée nationale pour étude et adoption. Cet acte, prouvera la bonne volonté de l’exécutif d’ouvrir la compétition à tout citoyen béninois.
A (re) lire : Bénin : Tournée Talon : Une reddition de compte incomprise
Loin du pouvoir exécutif, et comme ce fut le cas en 2020, les députés, font une proposition de loi interprétative du code électoral et sur l’article du parrainage pour situer les uns et les autres. Le faisant, ils dissiperont ainsi tous les doutes quant à cette fameuse disposition sur le parrainage politique.