La Commission électorale nationale autonome (CENA), a clôturé ce jeudi 4 février 2021 la phase d’enregistrement des déclarations de candidature pour le scrutin présidentiel du 11 avril prochain. Alors que des Béninois s’attendaient à une synergie d’action au sein de la classe politique de l’opposition, cette dernière n’a pas pu unifier ses forces pour cette compétition électorale.
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L’implosion inédite au sein des acteurs de l’opposition béninoise. Grande fissure qui a laissé transparaître les divergences de points de vue et qui a finalement permis d’enregistrer plus de candidatures que l’espéraient des Béninois.
Le tout nouveau parti Les démocrates (LD) avait toujours annoncé la présentation de ses candidats à ce scrutin présidentiel. Des noms ont circulé et les acteurs ont suffisamment fait une communication médiatique autour. Dans l’opinion publique, il leur est reproché de ne pas s’unir pour le même combat. Dans la foulée, ils s’associent à d’autres forces et mouvements politiques pour former le Front pour la restauration de la démocratie (FRD).
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Les déclarations du Front contentaient déjà des Béninois et c’est un soulagement, soutiennent les militants et sympathisants, à l’annonce du duo présidentiel devant opérer l’alternance au sommet de l’Etat. Mais à la grande surprise, en moins de 48h, le front a rendu plus de 3 communiqué officiel pour annoncer des duos présidentiels.
La médiation de quelques personnalités tant politiques qu’administratives, n’a malheureusement pas permis de rabibocher les acteurs de ce front pour un duo consensuel. D’où les déclarations tous azimuts à la CENA au dernier jour de la clôture du dépôt des dossiers. L’opposition radicale s’est divisée. Des dissidents se sont constitués avec d’autres personnalités pour se rendre à la CENA pour l’enregistrement de leur dossier. En leur sein, plus d’une dizaine de candidatures enregistrées. Le point de discorde a trait à la législation en vigueur qui oblige tout candidat à présenter leur candidature en duo et d’avoir un parrainage de 16 maires et ou députés au moins.
Un acte qui est loin de redorer l’image de l’opposition politique qu’aurait souhaité le peuple béninois. En le faisant, ces opposants radicaux offrent une chance conséquente au parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’autre parti de l’opposition souvent taxé de rapprochement avec le régime en place. Aussi, affirment certains, l’opposition radicale vient ainsi baliser le chemin et de dresser un tapis rouge à ces candidats qui seront acceptés après étude de leurs dossiers à la CENA.
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Mais pour certains observateurs, cela ne pourrait en être autrement étant donné que la crise de confiance demeure toujours au sein de cette classe politique. « Des opposants qui s’opposent en leur sein, c’est une erreur qu’ils devraient éviter s’ils avaient vraiment voulu une alternance au sommet de l’Etat », se désole Christian Ahoussinou, sociologue et observateur de la vie politique béninoise.
