Covid-19 – Vaccin d’AstraZeneca : Pourquoi le Bénin pouvait attendre ?

Le Bénin a réceptionné sa première dose de vaccin anti-covid ce 10 mars 2021. Devant caméra et micro, le ministre béninois de la santé a annoncé la réception de 144 mille dose de vaccin AstraZeneca-Oxford. Face à la fiabilité de ce vaccin qui continue d’inquiéter, les autorités béninoises pouvaient encore attendre avant la campagne de vaccination.

[penci_related_posts dis_pview= »no » dis_pdate= »yes » title= »Sélection Sunvi Média » background= » » border= » » thumbright= »no » number= »4″ style= »grid » align= »none » withids= » » displayby= »cat » orderby= »rand »]

Le Bénin pourrait d’abord attendre encore un peu avant le début de la campagne de vaccination contre le covid-19 avec le vaccin d’AstraZeneca-Oxford. C’est le souhait de l’épidémiologiste Malick Kansou qui s’est référé aux critiques et dernières informations liées à l’administration de ce vaccin aux patients à travers le monde. Des experts en infectiologie émettent désormais des réserves quant à ce vaccin du groupe pharmaceutique AstraZeneca né en 1999 de la fusion du suédois Astra AB et du britannique Zeneca PLC.

A la date de ce 13 mars 2021, le Danemark, la Norvège, l’Autriche, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, Luxembourg, Afrique du Sud, l’Italie, la Thaïlande, la Bulgarie, pour ne citer ces quelques pays, ont suspendu l’administration de ce vaccin. Raisons évoquées, la détection des « cas graves » de caillots sanguins signalés chez des personnes vaccinées. Aussi, ont-ils détecté dans le lot, des personnes qui ont souffert de thrombose et d’autres diagnostiquées avec une embolie pulmonaire. Et ces cas ont causé des pertes en vies humaines quelques jours seulement après l’injection du vaccin.

A (re) lire : Covid-19 : Le Kenya reçoit les premières doses du vaccin AstraZeneca

Tout comme la Thaïlande, l’Afrique du Sud a annoncé que le vaccin réceptionné provient d’un lot différent de celui utilisé en Europe. Au sein de l’Union européenne, les pays sont concernés en effet par un lot spécifique du vaccin AstraZeneca qui a été également livré en Roumanie, au Luxembourg et dans les Pays baltes. Les autorités sud-africaines ont également fait cas d’un lot différent livré en Afrique.

Cependant, les événements qui se sont produits font l’objet d’une enquête plus approfondie avec les autorités pharmaceutiques européennes, en étroite coopération avec l’EMA, l’Agence européenne des médicaments. Pour cette agence « à l’heure actuelle, on ne peut pas conclure à l’existence d’un lien entre le vaccin et les caillots sanguins ».

Des Béninois inquiets

Le Bénin a finalement rejoint la liste des pays africains qui ont reçu leurs premières doses de vaccin Covid-19 via le mécanisme Covax. Il s’agit d’une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à soutenir les efforts du gouvernement et assurer un accès juste et équitable à la vaccination Covid-19. Au total donc, le Bénin bénéficiera de 792 mille doses de vaccins d’AstraZeneca à travers l’initiative Covax d’ici à mai 2021.

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Benjamin Hounkpatin, ministre béninois de la santé » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Le Bénin est très heureux de recevoir ses premiers vaccins contre la Covid-19 à travers l’initiative Covax. La réception des vaccins marque un tournant dans la riposte nationale contre la pandémie. Nous sommes confiants qu’avec ces vaccins, nos efforts pour protéger la population contre le virus seront renforcés[/penci_blockquote]

Mais face à ces effets indésirables qui n’étaient pourtant pas répertoriés dans les effets secondaires de ce vaccin, des Béninois estiment que les autorités devraient attendre les nouveaux rapports de l’agence européenne des médicaments et surtout ses conclusions avant de démarrer la campagne de vaccination.

A (re) lire : Covid-19 : L’Afrique du Sud envisage vacciner 40 millions de personne avant fin 2021
Réception de la première dose de vaccin AstraZeneca ce 10 mars à l’aéroport de Cotonou

« Il est certes avéré que ces effets sont notés chez une poignée de patients, mais comme beaucoup d’autres pays, le Bénin pouvait également jouer à la carte de l’attente », a affirmé Yves Houndgnon, agent de santé.

Mais suivant les propos de Margaret Harris, l’une des porte-paroles de l’Agence européenne de médicament, « il n’y a pas de raison, en l’état, de ne pas utiliser le vaccin d’AstraZeneca ».

Donnez-nous votre avis

En savoir plus sur SUNVI MEDIA

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture