
Les autorités nigérianes ont annoncé le 16 décembre 2020, la réouverture de ses frontières terrestres avec le Bénin. Mais loin des discours et actes officiels, le passage reste toujours « bloqué » aux usagers.
A l’annonce de la réouverture des frontières, les camionneurs ont jubilé ce jour-là. Ils pensaient reprendre rapidement le volant et la route de Lagos et d’autres villes du Nigeria. Mais ils sont toujours là, bloqués. De quoi déchanter.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Un camionneur rencontre à la frontière » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Quand ils ont annoncé l’ouverture de la frontière, on croyait que les camions étaient aussi concernés. On imaginait reprendre le travail, mais ce n’est pas le cas jusqu’à présent. Nous sommes dans la souffrance.[/penci_blockquote]
Non loin de ce parc de camions, une cinquantaine de cambistes installés sous des parasols. Presque oisifs et inopérants, ces cambistes s’ennuient, tout simplement. Aucun client ne s’est présenté pour faire du change de devises étrangères.
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« L’activité du change de devise étrangère n’a pas repris », explique Michel Gago, septuagénaire et vice-président de l’association des cambistes. Il argue qu’il n’y a pas de clients et les camions et les marchandises n’entrent pas encore au Nigeria.
A l’unanimité des usagers et riverains de la frontière terrestre Bénin – Nigeria, des acteurs soutiennent que ce n’est nullement le Président béninois, Patrice Talon qui a fermé les frontières. Mais qu’il s’agit plutôt du Président nigérian Buhari. C’est donc lui qui a décidé d’ouvrir et il devrait véritablement le faire selon leurs dires.
C’est aussi le souhait des femmes qui opèrent dans le marché de fruits à Kraké. Face à cete situation qu’elles jugent incompréhensive, elles sont obligées d’emprunter les chemins de la contrebande pour convoyer leurs ananas et autres fruits au Nigeria. Une contrebande au péril de leur vie et qui leur revient économiquement très chère.