

Le régime de Paul Biya, dont le Président est âgé de 92 ans et cumule 42 ans de règne, semble résolu à ne consentir aucune concession.

Le Cameroun se trouve à l’aube d’une crise post-électorale, la tension étant perceptible à la suite de l’élection présidentielle. L’annonce des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel est imminente, et la réélection du Président sortant, Paul Biya, pour un huitième mandat, est largement anticipée. Son opposant, Issa Tchiroma Bakary, s’est autoproclamé vainqueur et conteste les résultats de la Commission de recensement, qui a déclaré Biya réélu avec 53,66 % des suffrages.
Tchiroma exhorte ses partisans à manifester, ce qui suscite des préoccupations quant à son sort, potentiellement comparable à celui de Maurice Kamto, assigné à résidence après avoir revendiqué la victoire en 2018. Plusieurs collaborateurs de M. Tchiroma ont déjà été interpellés. Le régime de Paul Biya, dont le Président est âgé de 92 ans et cumule 42 ans de règne, semble résolu à ne consentir aucune concession.
Le Conseil constitutionnel, accusé d’être asservi au pouvoir en place, est conscient que sa décision pourrait engendrer des troubles. Le camp de Paul Biya n’est pas serein, et des voix discordantes au sein du régime, y compris au sein de l’Armée, indiquent que le Président ne fait plus l’unanimité. Paul Biya, qui aspire à décéder en fonction, privilégie l’usage de stratagèmes pour se maintenir au pouvoir, en dépit de l’aspiration au changement exprimée par de nombreux Camerounais.
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