Le Cameroun et le Zimbabwe ont manifesté leur désir d’intégrer les BRICS pour, soutiennent-ils, dynamiser leurs économies. Mais cette démarche pourrait prendre du temps avant l’accord à l’adhésion à cette alliance.
Les BRICS, c’est un groupe composé du Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud. C’est en 2001 qu’un économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs, Jim O’Neill, a créé l’acronyme « Bric » pour Brésil, Russie, Inde et Chine. Il s’agit au départ de grands pays à revenu intermédiaire dont l’économie connaissait une croissance rapide à l’époque. Il a prédit qu’ils pourraient devenir les premières économies mondiales d’ici 2050. En 2006, ces quatre pays ont finalement décidé de s’unir pour former le groupe BRIC. Ce n’est qu’en 2010 que l’Afrique du Sud a rejoint le groupe des Brics. Lors de leur sommet tenu en Afrique du Sud en août 2023, six (6) autres pays ont rejoint les BRICS. Il s’agit de l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Ces pays ont été acceptés sur une quarantaine de demandes venant des pays qui ont manifesté leur intérêt de rejoindre les BRICS.
C’est donc pour dynamiser leurs économies que le Cameroun et le Zimbabwe ont manifesté leur désir d’intégrer cette alliance. Ces deux pays connaissent une situation économique plus ou moins particulière.
Le Zimbabwe est confronté, depuis plus d’une décennie, à des défis économiques majeurs avec un taux d’inflation record. Face à ces défis, le pays entend mutualiser ses relations afin de saisir activement les opportunités pour stimuler son développement et réduire sa dépendance au dollar. Même la nouvelle monnaie que le pays a créée et mise en circulation ne garantit pas ce développement alors même que cette nouvelle soit adossée à l’or. Récemment, la Chine, membres des BRICS, a annulé une partie de la dette du Zimbabwe. Ce geste a suscité un regain d’intérêt pour l’adhésion à cette alliance. Un geste de solidarité et de soutien de la part de la Chine selon les autorités zimbabwéennes.
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Quant au Cameroun, ce dernier voit une grande opportunité de renforcement de ses liens économiques en intégrant les BRICS. Une telle adhésion pourrait permettre au Cameroun de bénéficier de financements multinationaux pour son développement. Tout comme le Zimbabwe, le Cameroun entend aussi diversifier son économie et favoriser sa croissance avec son intégration dans les BRICS.
L’intégration au sein des BRICS représente également un tournant stratégique pour le Zimbabwe, qui aspire à s’insérer dans un paysage financier multipolaire. La nouvelle banque de développement des BRICS offre des perspectives de prêts en monnaie locale, constituant ainsi une alternative attrayante aux financements traditionnels.
