![Des artistes à la rescousse de la musique traditionnelle centrafricaine](https://i0.wp.com/sunvimedia.info/wp-content/uploads/2020/11/Danse-Monteguene.jpeg?fit=800%2C518&ssl=1)
Un groupe composé des artistes et des danseurs centrafricains tentent de réorganiser la musique et le style de danse traditionnelle du pays. Objectif, faire renaître un héritage culturel rare en perte de disparition.
Connue sous le nom de « Montenguene » cette « danse des chenilles » est une danse qui a été transmise par les Pygmées, qui se rassemblaient pour se nourrir dans les forêts ancestrales du sud-ouest. Et pour la cause, le groupe Zokela a mis le public sur pied dans la capitale Bangui avec les mélodies de ses guitares. Ce groupe s’efforce, depuis plus de 30 ans, à redorer l’image de Montenguene.
Dans leurs spectacles, les colliers de perles traditionnels et les peaux d’antilopes sont généralement remplacés par des vêtements plus citadins, tandis que la kora – un luth pour harpe à long manche délicat, apprécié dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest – a cédé la place à la guitare électrique.
« Nous utilisons cette danse pour nous distinguer un peu de nos frères du Congo, de Côte d’Ivoire et du Cameroun », raconte à l’AFP Saint-Pierre Dibaba Alagomme, le fondateur de Zokela. Pour lui, il faut œuvrer afin de garder le son vivant, un combat qui est également vital pour le tissu social du pays.