
La crise sociopolitique continue de secouer le Bénin après un scrutin présidentiel relativement calme. Au moment où des Béninois invitent à la paix, des arrestations de certains acteurs continuent suite aux violences préélectorales dans le pays.
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Joseph Tamégnon, Alexandre Hountondji, Joël Aivo, Elie Djènontin, Garya Saka, Nadine Okoumassou, Thibaut Ogou, Reckya Madougou, et plus d’une trentaine d’autres acteurs politiques, activistes et voix critiques au gouvernement Talon sont aujourd’hui derrière les barreaux. La majorité de ces incarcérés sont accusés de terrorisme, financement des actes terroristes et blanchiment d’argent en République du Bénin, d’où leurs arrestations.
Evénement
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En plus de ces personnes dans les maisons de détention, il y a des dizaines d’autres acteurs qui, pour éviter la prison, se sont enfuis du pays pour se constituer exilés politiques. Pour la plupart, ce sont des acteurs qui tiennent un discours différent de celui des thuriféraires du régime Talon. Ces derniers ne sont nullement inquiétés suivant le politiste Florian Hounssou.
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Pour des militants et sympathisants des formations politiques de l’opposition, cette vague d’arrestation n’est pas de nature à consolider la cohésion nationale et renforcer la paix tant souhaitée par tous les acteurs du pays.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Habib Ahandessi, membre de la résistance » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Nous ne sommes plus dans une démocratie. Le Bénin a déjà viré dans la dictature et le Président Patrice Talon gère le Bénin avec une main de fer. Vous êtes traqués, poursuivis ou jetés en prison si votre voix est discordante. A défaut, vous devez quitter le pays.[/penci_blockquote]
Dans le rang des acteurs qui soutiennent le pouvoir en place, il s’agit d’une purge afin de nettoyer l’écurie politique dominée par des appels de certains acteurs aux actes de violences. Des déclarations et faits que le gouvernement qualifie de terroristes et qui doivent être traités comme tel.
C’est donc la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) qui s’occupe de l’instruction des dossiers de ces personnes interpelées. Il s’agit d’une cour spéciale consacrée après que la 7ème législature a voté la loi sur l’organisation judiciaire du pays.
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[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Alain Orounla, ministre béninois de la communication, porte-parole du gouvernement. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à des violences préélectorales doivent répondre de leurs actes puisqu’ils doivent être responsables de leurs différentes actions. C’est aussi cela la démocratie, le respect des textes du pays.[/penci_blockquote]
Chaque camp politique tire donc le drap de son côté et justifie les actes à sa manière. Mais, signalons que c’est la toute première fois qu’il y a autant d’arrestation et d’interpellation des acteurs de l’opposition avant, pendant et après un scrutin présidentiel dans le pays.