
la Constitution du pays en novembre 2019. Pour l’heure, peu de Béninois maîtrisent encore le rôle et les prérogatives de Mariam Chabi Talata, la dame qui occupera désormais, et pour la 1ère fois, le fauteuil de la vice-présidence. Voici donc son cahier de charges constitutionnelles.
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L’élection présidentielle s’est déroulée au Bénin le 11 avril dernier sous un nouveau format. Contrairement à la candidature unique habituelle, les candidats se sont présentés en duo aux élections avec leur colistier au poste de vice-président.
Au regard des résultats provisoires que la Commission électorale nationale autonome (CENA) a annoncés ce mardi, c’est le duo Patrice Talon – Mariam Chabi Talata qui arrive en tête de ce scrutin avec 86,36%. En attendant donc la conformation de ces résultats par la Cour constitutionnelle, il convient de faire un zoom sur ce qui attend désormais la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata.
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C’est la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin qui consacre les critères d’éligibilité à ce poste. Toute personne qui nourrit l’ambition d’être vice-président du Bénin doit répondre aux critères de l’article 132 du livre III de cette loi. En duo, avec le président de la République, il doit recueillir auprès des élus (députés ou maires) au moins 10% de parrainages. Des critères qu’a remplis convenablement Mariam Chabi Talata, colistière de Patrice Talon, candidat à sa propre succession.
Élue avec le président de la République, Patrice Talon, la vice-présidente, Mariam Chabi Talata entrera en fonction au même moment que le Président de la République. Elle bénéficiera donc du même mandat de cinq (05) ans et exerce son autorité le long de cette période.
La vice-présidente élue, Mariam Chabi Talata peut remplacer le Président de la République en cas d’absence de ce dernier et exercera ses fonctions. L’article 50 nouveau de la loi N° 2019-40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin précise les conditions inéluctables à une prise du pouvoir par le vice-président.
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[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Article 50 de la Constitution du Bénin » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Le vice-président dirige le pays seulement en cas de vacance de la présidence de la République par décès, démission ou empêchement définitif. Si la situation se pose, l’Assemblée nationale se réunit. Dans le cas où elle est favorable à sa majorité absolue, elle enclenche le processus de remplacement en saisissant la Cour Constitutionnelle. Il revient alors à la Cour Constitutionnelle, de confirmer le vice-président dans ses nouvelles fonctions de Président de la République pour le reste du mandat.[/penci_blockquote]
Toutefois, l’article 54, alinéa 1er de la même loi stipule que « le vice-président n’est pas membre du gouvernement. Il représente le Président de la République à la demande de celui-ci, à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national. Il est le grand chancelier de l’ordre national ».
À sa prise de fonction lors de leur prestation de serment, la vice-présidente, Mariam Chabi Talata doit, au regard de la législation, se libérer de toutes ses autres tâches et activités afin de mieux se consacrer aux responsabilités afférentes à son poste. Mais contrairement au poste de Président de la République, la vice-présidente peut être démise de ses fonctions par l’Assemblée nationale sur la saisine du Président de la République pour manquement grave.
Qui est Talata ?
Mariam Chabi Talata, épouse Zime Yerima est née, à Bembéréké, le 07 juillet 1963. Elle est enseignante certifiée de la philosophie au Bénin. Elle a été nommée inspectrice pédagogique déléguée (I.P.D) des départements du Borgou et de l’Alibori de 2013 à 2016. Elle a contribué significativement à l’amélioration de l’offre éducative et du taux de scolarisation des filles, ainsi que leur maintien dans le système éducatif à travers ses activités d’appui-conseils au L.A.R.E.S. dans les communes de N’Dali, de Tchaourou et de Nikki.
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Elle a été la 1ère présidente de l’ONG Equi-fille de 1998 à 2004. Élue conseillère municipale à Parakou, elle fut la première présidente de l’Union des Femmes Élues Conseillères de l’Alibori, du Borgou et de l’Alibori (U.Fe.C. ABC) de 2009 à 2015.
Elue suppléante du ministre Sacca Lafia en 2019 lors des législatives, Mariam Chabi Talata entre au palais des gouverneurs et est la première femme vice-présidente de cette institution parlementaire. Aujourd’hui, elle quitte ce poste pour celui de l’exécutif pour un mandat de 5 ans.
Léwis Houndekon
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1 Commentaire
Razack Dannon
22 octobre 2022RAS