Média : Le fact-checking est-il vraiment efficace ?

Le fact-checking est une pratique journalistique qui consiste à vérifier la véracité des informations diffusées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Cette pratique vise à lutter contre la désinformation, les fake news, les rumeurs, les manipulations, les erreurs ou les approximations. Mais, le fact-checking est-il réellement efficace pour rétablir la confiance du public dans l’information et pour promouvoir une citoyenneté éclairée ?

Le fact-checking présente plusieurs avantages. D’abord, il permet de corriger les fausses informations et de rétablir les faits. Ensuite, il contribue à éduquer le public sur les sources, les méthodes et les critères de l’information. Enfin, il incite les producteurs d’information à être plus rigoureux, transparents et responsables.

Le fact-checking peut donc avoir un impact positif sur la qualité de l’information et sur la crédibilité des médias. Il peut aussi favoriser le dialogue et le débat entre les différents acteurs de la société.

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Les limites et les défis du fact-checking

Le fact-checking rencontre cependant des limites et des défis. D’une part, il n’est pas toujours facile de distinguer le fait de l’opinion, le vrai du faux, le certain du probable. D’autre part, il n’est pas toujours suivi d’effets. 

En effet, certaines études montrent que le fact-checking ne change pas toujours les opinions ou les comportements des personnes exposées aux fausses informations. Parfois, il peut même avoir un effet contraire, en renforçant les croyances erronées ou en créant un sentiment de défiance envers les médias.

Le fact-checking doit donc faire face à des obstacles cognitifs, psychologiques et sociaux. Il doit aussi s’adapter aux évolutions technologiques, comme l’apparition de nouvelles formes de désinformation, telles que les deepfakes ou les bots.

Le fact-checking est ainsi une pratique utile, mais pas suffisante, pour garantir la qualité de l’information et pour favoriser le débat démocratique. Il faut aussi que le public soit sensibilisé, formé et impliqué dans le processus de vérification. Et pour les experts, il faut également que les médias soient indépendants, pluralistes et éthiques. Le fact-checking n’est pas une fin en soi, mais un moyen au service d’une information fiable, pertinente et diversifiée.

Des actions collectives

Le fact-checking doit donc être accompagné d’autres actions, comme le développement de l’éducation aux médias ; la promotion de la transparence et de la régulation des plateformes numériques ; ou encore la valorisation des initiatives citoyennes de vérification. 

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Le fact-checking doit aussi être renforcé par la coopération entre les différents acteurs de l’information, comme les journalistes, les chercheurs, les experts, les institutions, les associations ou les internautes.

Pour finir, le fact-checking est un enjeu majeur pour l’avenir de l’information et de la démocratie. Il doit donc être soutenu, développé et amélioré, pour répondre aux besoins et aux attentes du public, et pour faire face aux défis et aux opportunités du numérique.

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