Bénin – Affaire Ajavon : Le ministre Orounla répond « sèchement » à son avocat

Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Alain Orounla s’est prononcé sur la lettre ouverte de l’un des avocats de Sébastien Germain Ajavon. Il est intervenu au micro de nos confrères de Frissons radio.

Le 24 novembre dernier, l’un des avocats de l’homme d’affaire, Sébastien Germain Ajavon, adressait une lettre ouverte au Président Patrice Talon. Dans la lettre, l’avocat Antoine Vey invitait le Chef de l’État à respecter la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Pour lui, l’Etat doit annuler les 20 ans de condamnation par contumace de son client.

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Ce jeudi 26 novembre, le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla a donné la réponse du gouvernement à cette lettre. Pour lui, la justice arbore bien sa force de 3ème pouvoir et ne saurait faire objet de manipulation. « Il n’est pas du ressort du Chef de l’État de s’ingérer dans les affaires de justice au Bénin », a-t-il soutenu.

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Alain Orounla » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Les juridictions du Bénin comme les juridictions françaises jouissent d’une autonomie, d’une indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif. Elles disent le droit en fonction des éléments du dossier. Il ne nous appartient pas de nous immiscer dans le processus de jugement[/penci_blockquote]

Le ministre Orounla a même qualifié d’inopportune cette démarche de l’avocat français. « Il n’appartient pas à un plaideur d’enjoindre et de vouloir que les décisions d’une juridiction aillent dans un sens forcément favorable à la cause que l’on plaide », argue-t-il.

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Pour rappel, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné Sébastien Germain Ajavon à 20 ans de prison par contumace.  Condamnation prononcée après la découverte au Port Autonome de Cotonou, de 18 kilos de cocaïne « pure » dans un conteneur destiné à une des sociétés de l’homme d’affaire.

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