
Le gouvernement égyptien a annoncé une réduction significative de son objectif d’importation de blé pour l’année en cours, visant à réduire les importations de 17 pour cent pour atteindre un nouvel objectif de 5 millions de tonnes.
Ali Al-Moselhi, ministre de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur, a révélé cet ajustement lors d’un entretien avec Asharq Bloomberg. L’objectif d’importation précédent était de 6 millions de tonnes.
Cette décision stratégique est soutenue par une augmentation de l’objectif d’approvisionnement national en blé, qui a été porté à 3,7 millions de tonnes, contre l’objectif précédent de 3,5 millions de tonnes. Cet objectif ambitieux fait partie de l’initiative plus large du Président Abdel-Fattah El-Sisi visant à étendre les terres agricoles du pays grâce à un programme global de remise en état des terres.
En annonçant récemment cette initiative, le président Al-Sissi a souligné que le programme de remise en état des terres vise un total d’environ 3,5 millions de feddans, une expansion substantielle équivalente à près d’un tiers des terres agricoles existantes de l’Égypte. Le programme comprend des projets majeurs tels que le Nouveau Delta (2,2 millions de feddans), Toshka (1,5 million de feddans) et le Moyen Sinaï (460 000 feddans), qui sont restés inachevés au cours des 40 dernières années.
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Cet objectif de réduction fait suite à une augmentation notable des importations de blé en 2023, qui a vu l’Égypte importer un total de 11 millions de tonnes, soit une augmentation significative par rapport aux 9,6 millions de tonnes de 2022. Sur les importations de 2023, environ 5 millions de tonnes ont été allouées à l’usage du gouvernement, le reste étant distribué au secteur privé.
Dans le but de renforcer son influence sur le marché mondial des céréales, le groupe Bühler, un fournisseur suisse de technologie de mouture, a récemment signé un accord de coopération avec Elsewedy Electric et le groupe IBC (IBC) pour favoriser la localisation de la fabrication de silos à céréales en Égypte.
Le ministre Al-Moselhi a souligné que cette initiative vise à transformer l’Égypte en une plaque tournante clé pour l’exportation de céréales, en tirant parti de la collaboration stratégique avec la Russie pour fournir des céréales à l’Égypte et faciliter les exportations. Soutenant également cette initiative, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ahmed Samir, a rapporté à l’Agence d’information russe qu’une entreprise égyptienne avait soumis une étude de faisabilité détaillée au gouvernement russe, proposant la construction du centre céréalier.
Actuellement, l’Égypte a accumulé 3,4 millions de tonnes de blé produit localement et travaille avec diligence pour atteindre l’objectif révisé, comme l’a confirmé le ministre Al-Moselhi.
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