
Dans son discours à la nation le mardi 29 décembre 2020, le Chef d’Etat béninois, Patrice Talon, a fait savoir que le pays va bien. Il a reconnu les efforts dans le secteur de l’enseignement et surtout la bonne santé de l’éducation dans le pays.
Une telle affirmation fait croire que tout est rose au Bénin et dans ce secteur. Mais, ce même secteur éducatif et surtout de l’enseignement est dans ce que d’aucuns qualifient d’impasse managériale. Les maux qui le minent sont des éternels manques de salles de classes, d’enseignants et de matériels didactiques adéquats.
Après plus de 3 mois de cours, des classes pédagogiques n’ont toujours pas d’enseignants. Des apprenants n’ont toujours pas de salles de classes et les outils nécessaires peinent à atterrir dans des écoles pour un travail adéquat.
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L’année scolaire 2020-2021 suit son cours et laisse présager la tenue effective des examens de fin d’année. Depuis des années, des voix s’élèvent pour décrier le système éducatif qu’on pouvait réadapter aux exigences modernes. Ce qui amène certains à assimiler la faible performance scolaire des candidats aux différents examens à ces manques criards d’infrastructures scolaires. Mais c’est dans ces conditions que le Chef de l’Etat, dans son adresse à la nation, a signifié que le secteur éducatif se porte bien.
Tout le monde s’accorde sur le fait qu’une bonne éducation est gage d’un avenir certain de la nation. Elle devrait donc être une priorité pour tout dirigeant qui entend hisser son pays au rang des grandes nations, les années à venir.
En plus des autres ordres d’enseignements, l’université, haut lieu du savoir, n’est pas exemptée. Déjà des mouvements de grève pour non-paiement d’allocation universitaire, l’épineuse question des 8 semestres et les conditions sociales controversées des étudiants de l’université d’Abomey-Calavi en l’occurrence.
Malgré tout ceci, l’éducation va bien et se porte bien suivant les propos du Président Patrice Talon. L’arrivée de la pandémie du Coronavirus a bouleversé les habitudes éducatives. Le gouvernement béninois s’est certes adapté avec de nouvelles mesures, mais avec des lacunes. Parmi ces mesures, les cours en ligne. Ces cours en ligne ont un dispositif qui ne permet pas aux étudiants de bien avoir accès, comme cela se doit, aux unités d’enseignement.
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Face à ces différentes difficultés, les autorités à divers niveaux, les acteurs, peu importe leur position dans la chaîne, devront agir afin de redorer le blason de ce secteur qui constitue le socle de tout développement d’une nation. Ceci pourra rendre au Bénin son statut de quartier latin de l’Afrique.