Dernièrement, je parlais avec une amie qui me racontait comment ses tuteurs lui ont refusé son plein épanouissement professionnel.
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Devenue orpheline de père et de mère à bas âge, elle fut très tôt confiée à la petite sœur de son père qui l’éleva au milieu de ses 4 enfants biologiques. Certes, elle travaillait beaucoup et faisait la majorité des tâches domestiques, mais elle ne souffrait remarquablement de rien sauf dans un domaine où elle ne s’est jamais sentie pleinement satisfaite; celui des études.
Elle devait fréquenter des écoles et lycées publics où l’effectif était pléthorique tandis que ses cousins et cousines fréquentaient des écoles et lycées privés et luxueux. À la fin de ses cours secondaires, elle voulait aller vers un domaine d’étude de la santé, mais sa tante lui fit comprendre qu’elle n’avait pas les moyens pour payer sa scolarité puisque de telles formations n’existaient que dans les universités privées et donc revenaient un peu plus cher. Mon amie a donc dû s’inscrire dans une université publique pour une formation peu professionnelle qui déboucha sur l’enseignement alors qu’elle rêvait de travailler dans la santé. Elle en a gardé de mauvais sentiments qui l’ont maintenu irritée tout ce temps contre sa tante et son mari. Aujourd’hui, mon amie est une grande dame. Elle est mariée et a des enfants. Mais elle continue d’en vouloir à ses tuteurs. Elle leur en voulait tellement qu’elle semble avoir complètement oublié tout le bien qu’ils lui ont fait pourtant. Elle semble avoir complètement oublié qu’en tant qu’ orpheline, elle aurait pu être laissée errer de maison en maison juste à la recherche d’un toit pour s’abriter, d’une famille pour l’accueillir et lui faire rappeler qu’elle avait aussi droit à une famille.
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Le récit et les ressentiments de mon amie m’ont fait réfléchir à comment nous semblons parfois si ingrats envers Dieu pour le bien déjà reçu. Cette famille qui l’a accueilli était parfaite pour le niveau où elle était en ce moment ainsi en est il de la formation qu’elle avait faite. Mais elle peut évoluer dans sa vie professionnelle, rien ne pouvait l’obliger à rester là, figée. Cependant, le fait pour elle de regarder constamment derrière et de maudire son passé la gardait clouée au passé plein de reproches au lieu de regarder un futur rayonnant de bonheur.
Et cette erreur, nous la faisons très couramment et constamment. Nous sommes plus enclins à visualiser ce que le passé a manqué de nous donner au lieu de regarder tout ce que le présent a pour nous et mieux encore, toute la promesse du futur.
Comment pouvons-nous attendre plus de quelqu’un à qui nous ne sommes jamais reconnaissants? Humainement, il n’y a rien de plus décourageant que de penser continuer à aider quelqu’un qui n’est jamais reconnaissant pour le bien que vous lui avez déjà donné, mais qui au contraire, semble toujours rester à vous reprocher ce que vous avez manqué de lui donner.
Et c’est justement cette aptitude que nous adoptons avec Dieu chaque fois que nous commençons à ruminer ce que nous appelons les manquements du passé. Car, nous oublions très facilement que c’est Dieu qui produit en l’homme le vouloir et le faire . Donc tout le bien qui nous est donné de part et d’autre à travers les différentes personnes ayant fait partie de notre existence sont inspirées par Dieu et manquer de reconnaissance envers ce bien reçu, c’est nier le soutien divin pour notre vie. Et que serait l’homme sans Dieu? Il n’existerait pas.
La gratitude envers toutes personnes qui ont croisé notre chemin d’existence est une bénédiction qui nous pousse vers plus de bénédictions.
Même les situations qui semblent nous faire du mal nous bénissent d’une manière ou d’une autre quand nous appréhendons toujours divinement la vie. Nous comprenons que rien ne peut nous arriver que ce qui est divinement communiqué et Dieu ne peut rien communiquer qui nous sera destructeur. Par conséquent, nous marchons toujours la tête haute dans l’attente du bien et de la bénédiction malgré tout ce qui peut sembler être le brouillard des imprévus car chaque chose concourt à notre plus grand bien être.
J’ai connu une dame qui voulait devenir docteur pédiatre. Elle a passé et réussi son baccalauréat mais n’avait pas les moyens de s’inscrire dans une université de médecine car elle est issue d’une famille pauvre. Elle était très contente pour l’obtention du baccalauréat et par ce qu’elle appela chance, elle a eu une bourse d’étude pour devenir infirmière après 3 années d’études. Elle en était pleine de gratitude. Elle voulait devenir docteur, mais voilà qu’elle a déjà la chance d’être infirmière après 3 ans. Quand elle eut fini avec brio ses 3 années d’études qu’elle passa avec grand succès, elle sortit majeure de sa promotion et reçut une bourse d’étude pour aller étudier la médecine dans un pays voisin. Sa joie en était immense. Elle n’a pas commencé à maudire ces 3 années perdues ni la pauvreté et l’incapacité de ses parents à l’inscrire directement après son baccalauréat dans une université de médecine. Au lieu de cela, elle était pleine de reconnaissance d’avoir entamé son domaine d’étude tant rêvé et pour tout ce qu’elle a eu le temps d’apprendre pendant ces trois années. Elle passe les 7 premières années de généralité en médecine avant d’entamer sa spécialité de rêve. Au bout de 10 ans d’étude et de stage, elle sortit docteur pédiatre. Aujourd’hui, elle est une docteur pédiatre bien reconnue pour son efficacité et exerce avec beaucoup de succès son métier. Mais combien aurait-elle perdu si elle s’était attardée à reprocher au monde entier chacun de ses retards!
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De même, au lieu de regarder en arrière et de blâmer sans cesse ceux qui ont croisé nos chemins, nous devons plutôt les bénir. Bénir chaque étape et chaque acteur ayant constitué notre existence car tout a été pour notre bénédiction et notre progrès. Nous ne pouvons pas vraiment avancer sans ressentir de la gratitude pour le bien déjà reçu car tout nous vient de Dieu. Blâmer le passé revient à blâmer Dieu ou blâmer ce qu’il nous a donné. Mais quand nous commençons à tout bénir dans notre vie, nous voyons qu’effectivement, toute chose à concouru à notre croissance car il faut que l’homme grandisse pour la gloire de Dieu. La vie est dans son essence, beauté et harmonie infinies et rien n’y va mal. Nous avons le choix de vision sur les situations. Mais les résultats obtenus justifient notre choix. Choisissons alors d’avoir et de garder une vision divine de toutes les situations de notre existence pour voir toujours apparaître et vivre l’harmonie et la paix dont rayonnent en permanence les fils et filles de Dieu car c’est toujours le plaisir du père de nous donner le royaume des cieux ( de tout bien).
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