
La filière de l’anacarde est en plein essor en Côte-d’Ivoire. Le pays pourra très bientôt transformer sur place une grande partie de sa production de cajou.
Grâce au groupe Valency International, les ivoiriens auront leur première grande usine de transformation de cajou, la deuxième du continent après celle du Nigéria que le groupe accompagne déjà. Cette politique est désormais possible grâce à l’obtention de grands financements du groupe singapourien qui, jusque-là, s’investit dans l’achat et l’exportation.
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La filiale ivoirienne du groupe a en effet obtenu 10 millions de dollars (soit 6 milliards de F CFA) du fonds norvégien pour les pays en développement Norfund, en vue de concrétiser son projet d’usine de transformation de noix de cajou. Cette usine dont la construction devra débuter dans le second semestre de cette année 2022 selon un responsable de la firme, aura une capacité de production de 45 000 tonnes par an et pourra créer environ 2000 emplois directs et des milliers indirects.
A cette cagnotte s’ajoute le financement à hauteur du même montant apporté par le gouvernement finlandais par la Finfund. C’est désormais donc 20 millions de dollars (soit 12 milliards de F CFA) qui sont injectés dans la filière anacarde en Côte-d’Ivoire, sans compter les multiples investissements dont a bénéficié le secteur agro-industriel au cours de ces dernières années.
Une aubaine pour la Côte-d’Ivoire qui sera à même de ravir la place aux plus grands exportateurs d’amande de cajou au monde. Déjà en 2021, elle occupait la troisième place derrière le Vietnam et l’Inde dans l’exportation de l’amande de cajou et la deuxième pour l’exportation de la noix cajou brute derrière le Vietnam. Selon les chiffres officiels, la production de noix de cajou avait atteint 960 000 tonnes en 2021. Avec la construction en 2000 de la première usine de transformation de noix de cajou en terre ivoirienne par la Société Ivoirienne de Traitement d’Anacarde (SITA SA), les capacités de production ont augmenté. Par exemple, la production brute en 2013 était de 460 000 tonnes contre 1 000 000 de tonnes en 2020 alors que pour les mêmes années, la production d’amande a donné 30 000 et 100 000 tonnes.
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Même si seulement 10 à 12% de la production est transformée localement et le reste exporté, l’exécutif ivoirien s’emploie à rendre le secteur le plus productif possible. Ses efforts ont d’ailleurs permis à la filière de générer annuellement plus de 300 milliards F CFA (environ 458 millions d’euros) pour environ 400 000 producteurs.