Patrice Talon, président de la République du Bénin était au parlement ce mardi 29 décembre 2020. L’exercice consiste à se prononcer sur l’état de la nation à la veille d’une nouvelle année. Il devrait aussi se prononcer sur sa candidature, mais hélas.
Au cours donc de cet exercice, le Chef de l’Etat a fait part de son bilan « élogieux » à la tête de son quinquennat. L’homme qui a été souvent accusé d’avoir laissé pour compte le volet social et muet sur sa candidature, s’est défendu au cours de cet exercice. Il a étalé les avancées et surtout les prouesses de son gouvernement dans ce sens. Pour lui, c’est un quinquennat qui a redonné confiance aux Béninois et qui a permis de replacer le Bénin sur la droite ligne.
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Sur le volet politique, Patrice Talon n’a pas manqué d’évoquer ses nombreux efforts pour une reconstruction du tissu politique béninois. Mais à ce niveau, le Président de la République a esquivé la question cruciale que se posent des Béninois depuis quelques mois.
Le peuple, dans sa grande majorité, attendait le Président Talon sur sa probable candidature ou non pour la présidentielle d’avril 2021. Pour ces Béninois, il devrait laisser des signaux afin de les situer quant à sa volonté de poursuivre ses efforts au-delà des cinq premières années que lui ont confiées les Béninois. Mais sur cette question, le suspense est toujours intact.
Juste après son adresse, le ministre de la communication et du poste, porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, a précisé que le moment n’était pas propice pour le Chef de l’Etat de se prononcer sur cette question.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Alain Orounla » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Le Président de la République, Patrice Talon ne mélange pas les pédales et sait intervenir quand il le faut avec la forme qu’il faut. Ce cadre n’était propice.[/penci_blockquote]
La question est donc de savoir si le suspense pourrait finalement prendre fin avant le lancement du chronogramme électoral de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Alors que le Chef de l’Etat continue de garder son suspense, des formations politiques portent déjà leur choix sur sa personne et sur sa candidature pour la présidentielle de 2021.
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Une doléance qu’il n’a pas voulu aborder au cours de ce passage devant les députés. Aussi, s’est-il tu au sujet de la prorogation de son mandat présidentiel de 45 jours. Un acte consacré par la Constitution modifiée de novembre 2019 et qui fait objet de grand polémique au sein des acteurs de l’opposition.
