La crise financière et sociale au Bénin engendre des pratiques peu orthodoxes au sein d’une frange de la population. Des présumés escrocs redoublent d’ardeur pour se faire d’argent, et ce sont les établissements de transfert d’argent qui sont dans leur ligne de mire.
En Février 2024, la police républicaine, lors d’une sortie médiatique, avait déjà alerté les détenteurs des établissements de transfert d’argent, appelés Mobile money, à redoubler de vigilance face aux individus qui n’ont que l’intention d’escroquer. Mais face à cette alerte et malgré la vigilance de ces détenteurs d’établissement, des présumés escrocs changent de stratégies et arrivent parfois à commettre leur forfait.
A Parakou, une ville située à 500 km environ au nord-est de Cotonou, deux individus ont été interpellés pour avoir tenté d’escroquer un gérant. Ils ont tenté d’user de leur stratégie pour faire passer des faux billets de banques lors d’une opération de dépôt dans un des établissements de Mobile money dans cette ville du nord. Leur mode opératoire reste presque le même; échanger de faux billets de banques avec de vrais lors de l’opération de dépôt. Selon un témoignage des victimes relayés par nos confrères de 24h au Bénin, “l’un des escrocs se présente dans la boutique de vente de produits GSM pour une opération de dépôt avec de vrais billets. Le gérant ou la gérante procède à la vérification des billets, et au moment du transfert, l’escroc simule un appel et demande l’annulation de l’opération. Il ressort de la boutique et va échanger les vrais billets contre de faux billets avec son acolyte et revient pour reprendre l’opération. Le gérant ayant déjà vérifié les billets ne procède plus à une seconde vérification. Il encaisse en ce moment de faux billets que l’escroc a échangés avec son acolyte”.
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Le gérant de l’établissement, ayant fait beaucoup d’opérations dans la même journée, ne pourra plus se rendre compte du client l’ayant roulé ainsi. Il fera donc ses comptes à la fermeture avec un manque puisqu’une partie de sa recette du jour est faite de faux billets de banque, inutilisables et dont la détention même est punie par les textes législatifs.
Mais pour le cas de Parakou, les deux escrocs ont été interpellés et arrêtés. Ils devront donc comparaître devant la Cour spéciale de repression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) le 10 juin 2024.