
Ce dimanche 9 janvier 2022, le tribunal de Bab El Oued, à l’ouest d’Alger, a condamné l’opposant Fethi Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS) à 2 ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale ».
Le verdict est tombé pour Fethi Ghares arrêté en juillet 2020. Il vient d’être condamné à deux ans de prison ferme avec plus de 1300 dollars d’amende. Selon les chefs d’accusation, il est poursuivi pour « atteinte à la personne du Président de la République, outrage à corps constitué et diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et à l’ordre public ».
Au cours de son premier procès en décembre 2020 après son arrestation, le procureur de la République avait requis contre lui trois ans de prison ferme et 600 dollars d’amende. Une condamnation qui était vivement critiquée et qualifiée par d’aucuns de « scandaleuse et de honteuse ». Le 26 décembre dernier, Fethi Ghares de nouveau devant le juge a dénoncé une ingérence politique.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Fethi Ghares, opposant politique » font_weight= »bold » font_style= »italic »]C’est un procès politique ! Vous êtes en train de juger un coordinateur d’un parti politique. Cette qualité je la garde même dans ma cellule.[/penci_blockquote]
Lors de ce procès, le magistrat l’avait interrogé sur ses propos sur le système. « De qui parlez-vous en disant que nous refusons d’être gouvernés par les enfants de Bigeard (Général de l’armée coloniale française en Algérie) ? », lui avait-il demandé.
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En réponse, le chef du MDS avait déclaré qu’ « il ne refuse ces propos que celui qui se sent visé ». « Qu’est-ce que vous entendez par le régime criminel ? », l’avait interrogé à nouveau le juge. Fethi Ghares avait rétorqué : « Le régime qui emprisonne des innocents est criminel, le régime qui dilapide 1000 milliards de dollars l’est aussi. J’ai critiqué le régime de Bouteflika qui a dépensé cet argent. Aujourd’hui, je suis poursuivi pour cela, ça veut dire que le régime n’a pas changé ».
La condamnation de Fethi Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS) est un coup de massue pour le mouvement. Depuis quelques mois, le régime en place est critiqué pour sa politique répressive qui a vu plusieurs militants et activistes emprisonnés.