Le Parlement nigérian a validé la requête du Président Bola Tinubu d’emprunter 2,85 milliards de dollars sur les marchés internationaux de la dette.
Le Parlement nigérian a validé, mercredi, la requête du Président Bola Tinubu relative à un emprunt de 2,85 milliards de dollars sur les marchés internationaux de la dette. Cette approbation constitue une étape déterminante pour l’économie nigériane, intégrant l’émission du tout premier sukuk souverain du pays, une initiative destinée à diversifier les sources de financement gouvernementales.
Antérieurement, le Président Tinubu avait sollicité l’agrément parlementaire pour ces emprunts internationaux, insistant sur la nécessité d’un sukuk souverain inaugural de 500 millions de dollars. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale visant à consolider la stabilité financière du Nigeria et à dynamiser la croissance économique.
Les capitaux ainsi obtenus serviront principalement deux objectifs majeurs. Premièrement, ils contribueront au financement partiel du déficit budgétaire national, permettant de couvrir les dépenses essentielles et de soutenir les projets de développement. Deuxièmement, ces fonds seront alloués au refinancement des euro-obligations arrivant à échéance en novembre 2025, une mesure indispensable pour prémunir les réserves de change de pressions excessives et maintenir la confiance des investisseurs.
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Le Président Tinubu a également détaillé les diverses modalités d’emprunt envisagées, précisant que le financement pourrait être réalisé via le marché des euro-obligations, par la syndication de prêts, par des financements relais auprès de teneurs de livres, ou directement auprès de banques internationales. Cette flexibilité dans les options de financement atteste de la volonté du gouvernement de maximiser les opportunités sur les marchés financiers mondiaux et d’obtenir les conditions les plus avantageuses pour la nation.
L’introduction du sukuk souverain revêt une importance particulière. Le sukuk, instrument financier islamique, est structuré en conformité avec la charia, prohibant l’intérêt (riba) et favorisant le partage des profits et des pertes. Cette émission pourrait ouvrir l’accès à une nouvelle catégorie d’investisseurs, notamment ceux des pays du Golfe et d’autres marchés adhérant aux principes de la finance islamique, élargissant ainsi la base d’investisseurs potentiels pour la dette nigériane.
En somme, cette approbation parlementaire représente un moment crucial pour la politique économique du Nigeria, signalant une approche proactive du gouvernement dans la gestion de ses finances, l’attraction de capitaux étrangers et la modernisation de ses instruments de financement.
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