
Le Président de la République démocratique du Congo (RD Congo), Felix Tshisekedi a profité du nouvel an pour désigner son informateur. Il s’agit du sénateur et ancien ministre Modeste Bahati Lukwebo.
La mission du nouvel informateur, Modeste Bahati Lukwebo, est d’identifier, dans les trente jours, une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila revendiquait cette majorité, avant de voir le bureau de l’Assemblée nationale tomber à la suite d’une motion de l’opposition et des députés pro-Tshisekedi.
Finalement, le choix du chef de l’État s’est porté sur Modeste Bahati Lukwebo, une pièce incontournable, selon un proche de Félix Tshisekedi. Ministre sous du Plan puis de l’Économie sous Joseph Kabila, Modeste Bahati Lukwebo fût le premier à se rapprocher de Félix Tshisekedi dès janvier 2019 après hésitation politique.
A (re) lire : RD Congo : Destitution de Jeanine Mabunda, des réactions
Les tensions avec Joseph Kabila se confirment en juillet 2019, lorsque le sénateur ose se présenter face au candidat choisi par le FCC pour la présidence du Sénat. Il est radié de la coalition de l’ancien chef de l’État et son regroupement politique, l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC). Il a été accusé d’une fraude.
Aujourd’hui, ce sera à lui de convaincre opposants comme membres du FCC d’adhérer ouvertement à « « l’Union sacrée » souhaitée par Félix Tshisekedi. Pour l’heure, son parti reste minoritaire à l’Assemblée nationale. Une telle entente ouvrira la voie à la formation d’un nouveau gouvernement.
La mission confiée à Bahati Lukwebo peut durer jusqu’à trente jours et être renouvelée une fois, mais dans l’entourage du président, on estime qu’elle sera courte. Car, selon l’un des conseillers, la majorité est déjà acquise, grâce à des récentes déclarations d’adhésions des députés à l’« union sacrée ».
A (re) lire : RD Congo : L’Assemblée nationale destitue la présidente Jeanine Mabunda
Pour le FCC de Joseph Kabila, le chef de l’État ne devrait pas nommer un informateur avant la démission ou la destitution du chef du gouvernement.