Média : Voici comment faire un bon article de fact-checking

Le fact-checking, ou vérification des faits, est une pratique journalistique. Il consiste à vérifier la véracité, la précision et la pertinence des informations diffusées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. 

Le fact-checking vise à lutter contre la désinformation, les fake news, les rumeurs, les manipulations ou les erreurs involontaires qui peuvent influencer l’opinion publique, la démocratie ou la santé. Quels sont les mécanismes du fact-checking, ses défis et ses limites ? Voici quelques pistes pour comprendre et pratiquer cette démarche.

Comment faire du fact-checking ?

Le fact-checking repose sur une méthodologie rigoureuse et transparente, qui implique plusieurs étapes :

  • Sélectionner les informations à vérifier, en fonction de leur source, de leur viralité, de leur impact potentiel ou de leur intérêt public ;
  • Identifier les sources originales des informations, en remontant à la première occurrence, au contexte, aux auteurs ou aux témoins ;
  • Confronter les informations à des sources fiables et indépendantes, comme des bases de données, des rapports officiels, des experts, des témoignages ou des images ;
  • Évaluer le degré de véracité des informations, en utilisant des échelles, des notes ou des labels, comme Vrai, Faux, Trompeur, Canular, Manipulé, Intox etc.;
  • Publier les résultats de la vérification, en expliquant la démarche, les sources, les preuves et les arguments utilisés, et en indiquant les éventuelles incertitudes ou nuances.
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Quels sont les enjeux du fact-checking ?

Le fact-checking présente plusieurs enjeux, tant pour les médias, que pour les citoyens ou les institutions :

  • Pour les médias, le fact-checking est un moyen de renforcer leur crédibilité, leur responsabilité et leur indépendance, face à la concurrence, à la défiance ou aux pressions des pouvoirs politiques ou économiques ;
  • Pour les citoyens, le fact-checking est un outil d’éducation, de sensibilisation et d’émancipation, qui leur permet de développer leur esprit critique, leur culture générale et leur participation à la vie publique ;
  • Pour les institutions, le fact-checking est un levier de transparence, de dialogue et de confiance, qui leur permet de communiquer, de rendre des comptes et de prévenir ou de corriger les erreurs, les abus ou les fraudes.

Quelles sont les limites du fact-checking ?

Le fact-checking n’est pas une solution miracle, ni une science exacte. Il rencontre plusieurs limites, qui tiennent à la nature, à la complexité ou à la réception des informations :

  • Certaines informations sont difficiles à vérifier, soit parce qu’elles sont subjectives, ambiguës, incomplètes ou évolutives, soit parce qu’elles relèvent de la sphère privée, du secret ou de la sécurité ;
  • Certaines informations sont résistantes à la vérification. Cela, soit parce qu’elles sont ancrées dans des croyances, des émotions ou des idéologies, soit parce qu’elles sont soutenues par des réseaux, des stratégies ou des intérêts ;
  • Certaines informations sont détournées de la vérification, soit parce qu’elles sont utilisées pour discréditer, attaquer ou intimider les vérificateurs, soit parce qu’elles sont réinterprétées, déformées ou falsifiées.
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En conclusion, le fact-checking est une pratique journalistique essentielle, qui contribue à la qualité, à la diversité et à la fiabilité de l’information. Mais, il ne suffit pas à garantir la vérité, ni à convaincre les sceptiques. Il nécessite donc d’être accompagné d’une éthique, d’une pédagogie et d’une collaboration entre les acteurs de l’information.

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