
La cour a ordonné, ce mardi 10 novembre 2020, la détention provisoire du journaliste zimbabwéen Hopewell Chin’ono pour obstruction à la justice.
Pour le magistrat de Harare, Marehwanazvo Gofa, en charge du dossier, le journaliste est jugé ainsi parce qu’il est établi qu’il était l’auteur du tweet litigieux et qui constitue des accusations dont il a fait l’objet.
Dans ses explications, le magistrat a signifié que le ministère public a réussi à établir que le journaliste Chin’ono est coupable d’infraction puisque l’affirmation selon laquelle l’Etat a mal interprété son tweet est un sujet de jugement.
Le conseil du journaliste a déjà déposé une demande de mise en liberté sous caution du journaliste. Mais l’Etat s’y est opposé. L’enquêteur, l’inspecteur-détective Naison Chirape, a déclaré que le journaliste ne devait pas être libéré sous caution parce qu’il avait commis une infraction alors qu’il faisait face à d’autres accusations dans une autre affaire.
Lire : RD Congo : Le bureau de Jeanine Mabunda à la barre ce 18 novembre
Chirape a déclaré que la conduite de Chin’ono avait un impact négatif sur le fonctionnement du système judiciaire et que s’il était libéré sous caution, il continuerait à publier des messages Twitter. Il a dit qu’il y avait des soupçons raisonnables que le journaliste fuirait étant donné que l’infraction à laquelle il fait face est passible d’une peine privative de liberté.
Il est à signaler que le journaliste Chin’ono était en liberté sous caution pour incitation à participer à un rassemblement dans l’intention de promouvoir la violence publique, les violations de la paix ou le sectarisme ou encore l’incitation à commettre des violences publiques.