
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a clôturé l’année 2023 avec une série de financements dans trois pays de la région : la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin. Ces investissements portent sur des secteurs stratégiques comme l’énergie, les infrastructures, l’agriculture ou le numérique.
En Côte d’Ivoire, la BOAD a accordé un prêt de 30 milliards de francs CFA (45,7 millions d’euros) à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) pour renforcer le réseau électrique du pays. Ce financement vise à améliorer la qualité et la fiabilité de la fourniture d’électricité, ainsi qu’à réduire les pertes techniques et commerciales.
Au Sénégal, cette banque a octroyé un prêt de 25 milliards de francs CFA (38,1 millions d’euros) à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) pour la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer à Dakar. Ce projet permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la capitale sénégalaise, qui fait face à une forte demande et à une baisse des ressources en eau.
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Au Bénin, la BOAD a approuvé deux prêts d’un montant total de 40 milliards de francs CFA (61 millions d’euros) en faveur de deux entreprises privées : la Société béninoise de fibre optique (SBFO) et la Société béninoise de production de coton (SBPC). La SBFO bénéficiera d’un prêt de 25 milliards de francs CFA (38,1 millions d’euros) pour le déploiement d’un réseau de fibre optique de 1 500 km, qui contribuera au développement du secteur numérique au Bénin. La SBPC recevra un prêt de 15 milliards de francs CFA (22,9 millions d’euros) pour la relance de la filière cotonnière, qui représente un enjeu économique et social majeur pour le pays.
Ces financements s’inscrivent dans le cadre du plan stratégique 2021-2025 de la BOAD, qui vise à soutenir la croissance et la résilience des économies de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La BOAD a ainsi mobilisé 1 050 milliards de francs CFA (1,6 milliard d’euros) en 2023, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2022. Elle a également diversifié ses sources de financement, en émettant des obligations vertes et sociales sur les marchés internationaux.