La communauté béninoise célèbre ce 10 janvier 2021, la traditionnelle fête de vodoun. Dénommé fête de la religion endogène, cette édition se heurte, cette année, comme beaucoup d’autres manifestations festives, à la pandémie du Covid-19.
En 1992, le Président d’alors, Nicéphore Dieudonné Soglo, a instauré la journée du 10 janvier comme journée de la fête de vodoun pour « célébrer » les divinités endogènes du pays. L’idée, soutenait-il, était de valoriser la culture du Bénin à travers ses richesses culturelles et cultuelles. Si cette journée a connu fortune diverses au cours des précédents régimes, (après celui de Nicéphore Soglo), la journée du 10 janvier 2021 sera plus que particulière.
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Le Bénin, à l’instar des autres nations du monde, subit les affres de la pandémie du coronavirus. Le gouvernement Talon a pris des mesures afin de limiter la propagation de ce virus au sein de sa population. Parmi ces mesures, la restriction des manifestations et le nombre extrêmement limité de personnes devant participer à des regroupements.
Il est connu de tout Béninois que la journée du 10 janvier, pour les années antérieures, est réputée une journée de grande manifestation festive, de libation et d’animation culturelle et traditionnelle diverses. Des activités qui font drainer de monde et qui présentent l’image d’un attroupement monstre.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Hounnon Amannindi kpoviessi Boton. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Nous sommes contraints de nous adapter et de respecter les gestes barrières afin d’éviter le virus. Nous prenons déjà les dispositions pour limiter le nombre d’adeptes pour nos différentes activités de cette année[/penci_blockquote]
Tout comme ce gardien de la tradition, des adeptes contactés disent avoir pris conscience de l’enjeu sanitaire de l’heure. Ils ont d’ailleurs promis œuvrer pour ne pas être des vecteurs de transmission de ce virus.
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Contrairement à ces adeptes, d’autres continuent de douter de l’existence du virus et de son réel impact sur la santé de l’homme béninois.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Béatrice Hounkonou, dignitaire de Mamie Watta, Dieu de l’eau. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Nous sommes naturellement déjà protégés et nos divinités savent également veiller sur nous. Cette maladie « des blancs » ne pourra rien faire à un adepte ou dignitaire honnête et vraiment pratiquant[/penci_blockquote]
Du côté des autorités de la sécurité intérieure, la même rigueur sera maintenue. Les forces de l’ordre dans les différents commissariats sont d’ores et déjà instruits pour maintenir la sécurité et faire respecter les mesures à tout citoyen. « Les contrevenants seront punis conformément aux dispositions pénales en vigueur en République du Bénin », nous a confié un commissaire de police.
