Les Béninois se rendront aux urnes ce 11 avril 2021 pour élire le Président de la République. A quelques jours de la tenue de ce scrutin, le taux de participation est au cœur des meetings politiques.
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La campagne électorale bat son plein au Bénin. A mi-chemin de cette course électorale, des candidats changent, un à un, leur discours de campagne. Si les premières heures étaient consacrées à la présentation des activités contenues dans le projet de société, plus les jours passent, plus ces candidats se rendent compte que l’engouement d’antan n’est plus au rendez-vous pour un fort taux de participation.
Face donc à ce pessimiste des Béninois, des candidats réorientent désormais leur discours politiques sur le taux de participation à ce scrutin électoral. Le Président Patrice Talon, candidat à sa propre succession a été élu en 2016 avec 65,67% pour un taux de participation de 64,69% au second tour. Mais les signaux de l’heure n’augurent pas une telle participation.
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Lors d’un de ses meetings ce vendredi 2 avril 2021 dans le département du Mono, le candidat Patrice Talon a fait comprendre qu’il bat campagne non seulement pour son élection (il envisage le KO dès le 1er tour Ndlr), mais pour un fort taux de participation des électeurs. Ce taux est donc devenu un enjeu électoral majeur qui pourra crédibiliser le KO qu’envisage ce duo Talon-Talata. Aussi, note-t-on que tous les partis et mouvements politiques qui le soutiennent battent campagne pour un fort taux de participation.
Dans le camp des deux autres duos en lice pour ce scrutin présidentiel, ils mettent un grand accent sur ce taux de participation, ce qui pourrait leur permettre de faire partir Patrice Talon, du pouvoir au soir du 11 avril 2021. Ils sont donc tous conscients du peu d’engouement des Béninois à aller à cette urne pour ce scrutin.
Dans le même temps, des opposants au régime, qui ne pourront pas participer à cette compétition électorale, invitent les Béninois au boycott du scrutin. Ils soutiennent d’ailleurs que les conditions constitutionnelles et démocratiques ne sont pas respectées afin de garantir un bon déroulement de ce scrutin électoral.
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Signalons que les différentes élections qu’a organisées le régime Talon n’ont pas connu de fort taux, un motif de mal gouvernance selon ces acteurs politiques de l’opposition. En 2019, les élections législatives que l’opposition qualifie toujours d’élection exclusive a enregistré 27,12% comme taux de participation. Malgré son caractère de proximité, les élections communales et municipales n’ont enregistré que 49,14% de participation des électeurs. Ce sont donc de tels taux que veulent éviter, à tout prix, les candidats en lice.
