
L’ancien président burundais, Pierre Buyoya, a démissionné de son poste de Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel. La justice de son pays l’a condamné par contumace pour assassinat de son successeur et premier Président Hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye en 1993.
Du côté de l’Union africaine (UA), « le statu quo était devenu intenable », explique une source. L’ancien président burundais a pris ses responsabilités et a présenté, il y a une dizaine de jours sa démission de son poste de Haut représentant de l’UA au Mali et au Sahel.
https://twitter.com/PierreBuyoya/status/1331562686853885952?s=20
Officiellement, Pierre Buyoya démissionne pour pouvoir se consacrer totalement à sa défense. Mais c’est en réalité une décision prise d’un commun accord avec la Commission de l’Union africaine. Le but est d’éviter de mettre dans l’embarras, cet organe qui est avant tout au service des États membres.
Un « procès politique »
« Sa démission a été acceptée avec une grande reconnaissance pour l’excellent travail accompli au nom de l’Union africaine », a réagi un haut responsable au sein de la Commission. L’ancien Président burundais est toujours au Mali. Il n’a pas voulu s’exprimer pour le moment, mais il prévoit une conférence de presse d’ici quelques jours « pour expliquer » sa décision. Toutefois, il a exprimé sa reconnaissance à travers un tweet.
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Pierre Buyoya conteste sa condamnation et dénonce ce qu’il qualifie de « procès politique mené de manière scandaleuse en violation de toutes les règles de droits ».
https://twitter.com/PierreBuyoya/status/1331567642579230721?s=20
Il prévoit désormais de quitter très rapidement le Mali où il était en poste depuis huit ans, pour aller s’établir dans un autre pays du continent africain d’où il va se battre pour sa « réhabilitation ».