Burundi: Polémique autour de la grâce présidentielle de Ndayishimiye

La situation de la population carcérale au Burundi est préoccupante. Et pour désengorger ces prisons, le Président a pris un décret pour gracier certains détenus. Mais l’application de ce décret fait défaut. Au total, plus de 5.200 détenus sont concernés par cette décision présidentielle.

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Les prisons burundaises sont en surnombres. Le pays a onze maisons de détention avec une capacité d’accueil de moins de 4.500 prisonniers. La population pénitentiaire avoisine déjà près de 13.000 détenus dont les conditions de vie sont précaires. Au regard de cette situation et suivant les dénonciations des défenseurs des droits de l’Homme, le Président décrète, le 5 mars dernier selon ses prérogatives, de gracier plus de 5.200 prisonniers.

L’acte devrait suivre la parole depuis ce temps-là, mais la décision peine à s’appliquer. Les prisonniers concernés par ledit décret de grâce ont tôt fait de jubiler. Chose étonnante, la ministre de la justice, Jeanine Nibizi, a adressé aux différents directeurs des centres pénitentiaires d’arrêter le processus de libération gracieuse décrétée par le Président Ndayishimiye.

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Dans sa circulaire, elle a indiqué que des erreurs ont été relevées sur les listes des détenus prédisposés pour la libération. En effet, lesdites listes ont été la résultante des travaux d’une commission multisectorielle. Il s’est avéré qu’au constat des services de sécurité, parmi les bénéficiaires de cette grâce, figurent certains contestataires arrêtés pendant la crise de 2015 et dont les autorités ne veulent pas voir libres. Toutefois, des discussions sont engagées pour éviter une décision de deux poids deux mesures.

 Rodrigue AMOUZOU

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