RDC : Ubuntu Panafrika encense la coresponsabilité civilo-militaire à travers un spectacle

À travers son incubateur « Muziki na kahawa » initié par « Sauti ya Ubuntu, Sauti ya Mababu », l’asbl Ubuntu Panafrika a, ce dimanche 28 Janvier 2024 à Goma Est de la République démocratique du Congo, tenu un spectacle mettant en lumière la nécessité d’une coresponsabilité entre civils et militaires dans la quête d’une paix durable. Cette performance artistique inédite est placée sous le thème : « Mon héros, ton héros ». 

Mis à part l’accent particulier mis sur l’importance que revêt la coresponsabilité entre civils et militaires, ce spectacle illustre un vibrant hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour défendre la dignité de l’Afrique et des Africains. Leurs épopées demeurent, fort malheureusement, méconnues pour certains et mal connues pour d’autres. Il est, en même temps, une sonnette d’alarme lancée à l’endroit des concernés pour une prise de conscience face au combat que les uns et les autres doivent s’approprier. 

Au moment où des massacres sévissent dans l’est de la RD Congo depuis des décennies, la coresponsabilité civilo-militaire s’impose comme voie vers une stabilité durable. C’est dans ce cadre qu’Ubuntu Panafrika et ses partenaires ont, grâce à l’appui financier de Jason et Jennifer Hachman, amorcé le projet « Jiwe langu kwa usalama wa Beni » afin de concrétiser et souder cette collaboration entre les civils et militaires. Ce spectacle est donc une vulgarisation de ce message auprès de la jeunesse congolaise. 

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« À mon sens, ce spectacle est une façon de vulgariser la collaboration entre civils et les Forces Armées de la RD Congo pour une paix durable et la cohésion nationale surtout en cette période où l’insécurité bat son plein. La population se doit d’apporter sa part. En gros, on ne peut obtenir un résultat positif que lorsque la population s’investit aux côtés de l’armée», Behe Hangi, participant au spectacle. 

Tout au long du spectacle, les performances artistiques ont mis en exergues les combats menés par des héros africains et les FARDC dans la protection du territoire national contre les agresseurs et leurs alliés. Il s’est remarqué que la jeunesse s’approprie l’idéologie et compte s’investir pleinement pour une Afrique forte et prospère. 

« L’espoir pour la libération de KAMA (Ancienne appellation de l’Afrique) est permis. L’art conscient se révèle désormais comme une arme à même de faire tomber les chaînes qui ont longtemps ligoté les esprits des africains et de sa jeunesse en particulier. Ce spectacle est la preuve que la jeunesse congolaise est prête pour se libérer de la prison à ciel ouvert du désespoir et de la peur de s’assumer », a laissé entendre Mabela Djehouty à l’issue du spectacle. 

Il a également fait savoir que lorsque la jeunesse s’engage et consacre un spectacle mémorable en hommage de ses héros en célébrant leur dévouement, c’est un signal fort prouvant la reconquête de la paix en passant par l’énergie de la résilience. 

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Il sied de noter que  « Muziki na kahawa » se traduit du Kiswahili, l’une des quatre langues nationales de la RD Congo par   « La musique et le café ». Ceci étant, les spectateurs suivent le spectacle en sirotant une tasse de café. « Le café, c’est comme la vie : parfois fort, parfois doux, mais toujours source de rencontres inoubliables », martèlent les organisateurs dudit spectacle.