
La prolifération de la désinformation en Afrique atteint des niveaux alarmants, remodelant les systèmes d’information et sapant les processus démocratiques sur tout le continent.
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Selon le rapport de mars du Centre africain d’études stratégiques, les campagnes de désinformation visant à manipuler les systèmes d’information africains ont presque quadruplé depuis 2022, entraînant des conséquences déstabilisatrices et antidémocratiques. Avec 189 campagnes de désinformation documentées en Afrique depuis 2023, cette tendance insidieuse remet fondamentalement en cause la stabilité des sociétés et la liberté de la presse.
Pourquoi c’est important
Le rapport, qui s’appuie en partie sur des données recueillies par Code for Africa, révèle que la multiplication des campagnes de désinformation menace l’intégrité des démocraties africaines, exacerbe l’instabilité régionale, incite à la violence et sape la confiance des citoyens dans les institutions. Alors que la population en ligne de l’Afrique continue de croître rapidement, l’impact de ces campagnes sur la cohésion sociale et le discours politique devient de plus en plus profond.
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Ce qui se passe
- Les campagnes de désinformation ont ciblé toutes les régions du continent, avec au moins 39 pays africains faisant l’objet de campagnes spécifiques.
- Les pays africains en conflit sont particulièrement vulnérables, confrontés à une moyenne de cinq campagnes de désinformation au cours de l’année dernière.
- La Russie reste le principal pourvoyeur de désinformation en Afrique, parrainant 80 campagnes documentées ciblant plus de 22 pays.
- Les élections africaines sont devenues un terrain fertile pour les tactiques de désinformation, certains ayant recours à des équipes de mercenaires pour influencer les résultats électoraux. Connu sous le nom de « Team Jorge », un groupe privé israélien s’est fait connaître pour avoir orchestré des campagnes de désinformation visant à perturber plus de 20 élections africaines depuis 2015.
- La liberté de la presse en Afrique se dégrade au moment même où la désinformation se répand, ce qui constitue une menace sérieuse pour l’intégrité de l’information. Les lois censées lutter contre la désinformation numérique sont en réalité exploitées par les gouvernements comme des outils pour harceler et détenir les journalistes.
- Près de 60 % des campagnes de désinformation sur le continent sont sponsorisées par des États étrangers – la Russie, la Chine, les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite et le Qatar étant les principaux sponsors.

La vue d’ensemble
La montée de la désinformation, largement alimentée par des acteurs soutenus par des États étrangers comme la Russie et la Chine, constitue une menace importante pour les démocraties et la stabilité africaines. Avec l’expansion rapide de la population en ligne en Afrique, l’impact de ces campagnes est généralisé et profondément préoccupant. La réponse à cette crise nécessite des efforts concertés de la part des gouvernements, de la société civile et des entreprises technologiques pour préserver les processus démocratiques et protéger les citoyens des effets néfastes de la désinformation.
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Notre avis
La crise de la désinformation en Afrique exige une attention et une action urgentes de la part de toutes les parties prenantes. La liberté de la presse, la gouvernance démocratique et la cohésion sociale sont en jeu. Il est donc impératif de lutter contre la désinformation en procédant à une vérification rigoureuse des faits, en mettant en place des programmes d’éducation aux médias et en adoptant des mesures réglementaires pour demander des comptes aux auteurs de ces pratiques.
Lire le rapport complet sur le Centre d’études stratégiques de l’Afrique .
Résumé par le rédacteur en chef d’iLAB Athandiwe Saba et édité par le rédacteur en chef d’iLAB Karabo Kgoleng .
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