
Le gouvernement burkinabé a adopté en conseil des ministres ce mercredi 6 Décembre 2023 un projet de loi révisant la Constitution. Ledit projet consacre désormais les langues nationales comme langues officielles. Le français relégué uniquement à la langue de travail.
Ce projet de loi s’inscrit, d’une part, dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la Transition. Cette mission consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et de consolider l’État de droit. D’autre part, cette réforme s’inscrit dans la dynamique d’implémentation de réformes majeures en droite ligne des engagements du Président de la Transition.
Le nouveau texte prévoit la suppression des institutions comme la Haute cour de justice, dont les compétences seront transférées à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou, du Médiateur du Faso et du Conseil économique et social (Ces). Ces dernières vont transférer leurs compétences et responsabilités à une nouvelle institution appelée Conseil national des communautés.
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La décision d’une révision de la Constitution intervient dans un contexte où le Burkina Faso, désormais membre de l’Alliance pour les États du Sahel (AES), entend disposer pleinement de son indépendance sur tous les plans.
Pour rappel, le gouvernement burkinabé a adopté en Juin 2023 un décret autorisant le port du « Faso Dan Fani » et du « Koko Dunda », des tissus fabriqués localement comme tenue uniforme dans le secteur de l’éducation, les services publics et autres.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les relations entre le Burkina-Faso et la France se sont considérablement dégradées et le pays entend désormais travailler avec d’autres partenaires.