Les actes d’incestes et de viols sont de plus en plus courants dans les sociétés. Au Madagascar, le mouvement féministe Nifin’akanga s’est engagé à lutter contre ces pratiques à travers une campagne de sensibilisation et de dénonciation. Cette campagne est lancée à Antananarivo, capitale du pays.
« Aimez les enfants mais ne les violez pas » ; « Stop à l’inceste » ; « Stop à la pédophilie ». Ce sont, entre autres, les différents messages que portent les panneaux d’affichage dans la grande capitale Antananarivo – Madagascar. Le mouvement féministe lève la voix contre les viols de même que les cas d’inceste dont les enfants sont couramment victimes dans le pays.
Pour Mbolatiana Raveloarimisa, l’une des fondatrices du mouvement, les images mises en avant des enfants victimes doivent interpeller les autorités.
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On n’a jamais demandé à cette petite fille si elle voulait garder la grossesse ou pas. Mais visiblement, son corps n’est pas prêt à devenir mère ni même à accoucher. Nous voulons vraiment que cette proposition de loi puisse être discutée démocratiquement à l’Assemblée nationale, et non pas mise de côté, parce qu’il s’agit d’une question de santé publique pour la sauvegarde de la vie des mères qui en ont besoin, Mbolatiana Raveloarimisa
Ce mouvement féministe n’est pas le seul a mené la lutte. Il y a également l’Ordre des médecins qui soutient la loi sur l’autorisation d’interruption de grossesse en cas de viol ou de risque médical et d’inceste. Ladite loi aurait dû être examinée à l’Assemblée nationale depuis plusieurs mois, mais a été rangée au placard.
Au Madagascar, les complications d’avortement clandestin sont la deuxième cause de mortalité maternelle, affirme le mouvement féministe au micro de nos confrères de RFI.
