Les personnes handicapées subissent parfois des traitements dégradants malgré l’arsenal juridique qui existe en République du Bénin. Face au retard dans la prise des décrets d’application de cette loi, le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MOPAD) sort et « interpelle » le Président Patrice Talon.
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L’acte qui a fait sortir le MOPAD est relatif au renvoi, manu militari, d’Éric Agonvonon, enseignant et examinateur au CEG 2 d’Abomey pour raison de son infirmité. L’affaire a grand bruit sur la toile et avait aussi contraint les autorités de l’enseignement à se prononcer. Elles avaient rappelé la cheffe centre qui avait commis cet acte à l’ordre.
Mais le cas d’Éric n’est qu’un des nombreux cas souvent enregistrés à l’égard des personnes handicapées. Alors qu’au même moment, le législateur béninois a doté le pays de la loi N°2017-06 du 13 avril 2017 portant protection des personnes handicapées en République du Bénin. A la suite de ce vote à l’Assemblée nationale, les membres de la Cour Constitutionnelle, par décision DCC 17-106 du 18 mai 2017, déclare la loi N°2017-06 du 13 avril 2017.
Mais depuis lors, le Chef de l’Etat n’a toujours pas pris les décrets d’application de cette loi. Une chose qui, selon le MOPAD, bloque l’application de cette disposition législative. Face à cet état de chose, le mouvement patriotique pour la démocratie et le développement sollicite l’intervention personnelle du Président de la République du Bénin, Patrice Talon. Ce dernier devrait donc prendre, dans un meilleur délai, les décrets d’application de cette loi. Puisque, soutient le MOPAD, ces décrets contribueront fortement au rétablissement de la dignité des personnes handicapées, dignité ternie suite à plusieurs années d’injustice et de discrimination.
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Dans son communiqué, le MOPAD se dit convaincu que la prise de ces décrets d’application favorisera une meilleure insertion des personnes en situation d’handicap dans la société Béninoise.
