Choguel Maiga : « Le Mali n’est pas digne de l’autocollant du pays isolé »

Le forum de Bamako s’est ouvert le 26 mai 2022 à l’hôtel Azalai, dans la capitale malienne pour trois jours. En partenariat avec les institutions onusiennes qui sont actives au Mali, ce forum est organisé sur le thème « Femmes, Paix, Sécurité et Développement en Afrique : Notre avenir dans la marche du monde ». A l’ouverture de ce forum, le premier ministre de la transition s’est illustré avec un discours empreint d’histoire.

« Réfléchir sur toutes ces questions d’ordre économique, politique et sociale, de paix et de sécurité, relatives au leadership africain féminin dans la marche de l’Afrique ». C’est ce qu’ambitionne le forum qui regroupe les acteurs de différents domaines de la vie socioprofessionnelle au Mali. Et pour les autorités organisatrices, le forum se veut un carrefour de rencontre entre pays amis et partenaires du Mali, rassembleur des personnes venues de différents horizons, africains comme européens.  

Malgré le contexte diplomatique tendu entre le Mali et ses voisins africains et aussi ses anciens partenaires européens, le forum a été un modèle de tolérance et de ce qu’on appelle diatiguiya au Mali, l’hospitalité. Présent à l’ouverture de cette 22e édition dont il est le président, le premier ministre malien de la transition, Choguel Kokalla Maiga, a donné un discours empreint d’histoire et de réponse. Depuis la prise de pouvoir de la junte, les relations diplomatiques avec les pays voisins et européens, ont connu un déclin sans pareil. 

A (re) lire : Mali – Justice : Voici les raisons de la convocation du ministre français, Jean-Yves le Drian

Le dernier coup fort de la Transition en date étant la démission du cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement durable et de sécurité G5 Sahel. D’aucun y voient une isolation du Mali. A ceux qui le pensent, le ministre réplique : « nous ne connaissons ni l’isolement, ni l’auto-isolement, ni le repli sur soi dans nos rapports avec notre voisinage immédiat et avec le reste du monde ». 

En puisant dans les vestiges du passé glorieux du Mali, « berceau des grands empires (Ghana, Mali et Songhaï) », « héritier » de la Charte du Mandé et de la « célèbre » Université de Tombouctou, Choguel Maiga a prouvé que son pays n’est pas digne de l’autocollant du pays isolé. 

Donnez-nous votre avis

En savoir plus sur SUNVI MEDIA

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading