Chronique : Fête des mères, désolation pour le genre…

Chaque année, dès que sonnent les cloches, c’est la même ritournelle : images, élégies, chansons, tout se dit, s’affiche avec emphase ou ellipse pour dire combien la mère est mère, combien elle tutoie le ciel, combien elle est sainte et pourquoi on doit forcément retourner à elle les nuits de doute, les moments de tristesse pour recevoir câlins et onction afin de repartir à l’assaut de nos rêves.

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Mais on oublie que les mères, avant de porter la vie dans leurs seins, ont été d’abord filles puis femmes. Or, on sait comment on les a traitées, ces femmes et ces filles, comment les triques morales et physiques se sont abattues sur elles, comment la société, dans l’ensemble, les a torturées. Harcèlements, viols, meurtres: les faits divers, dans l’actualité, ont montré depuis bien longtemps que c’est parce qu’elles sont justement femmes et filles qu’elles ont subi et continuent de subir.

A (ré) lire : Chroniques littéraires: Les orphelins de Sandrine Bessora

Je pense, ce jour, à toutes ces créatures dans la force de l’âge, dans les fleurs de leurs corps, dans les jardins de la vie. Si la mère est devenue madone, si tous les poèmes convergent vers elle pour la célébrer, alors qu’on se convainc d’abord d’une chose : avant d’être mère-poule, la poule a été poussin et à ce titre, elle mérite les mêmes attentions, les mêmes honneurs chantés que toutes les élégies du monde.

Belle fête des mères quand-même !

Florent Raoul Couao-Zotti

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