Sommet du Commonwealth à Kigali : Que gagnera l’Afrique ?

La conférence du Commonwealth réunit depuis lundi 20 juin 2022, des représentants de ses Etats membres à Kigali, la capitale rwandaise. Face à la tournure que prennent les événements sur le continent, on se demande ce que peuvent attendre les Africains de cette conférence.

La fin du règne de la minorité blanche en Rhodésie devenue Zimbabwe depuis 1980, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud sont deux évènements qui doivent en partie leur aboutissement aux sommets du Commonwealth de 1979 en Zambie et de 1991 au Zimbabwe. Dans un contexte de crise sécuritaire dans le Sahel, en Éthiopie, entre le Rwanda et la République démocratique du Congo et la fragilisation des relations diplomatiques européennes mais surtout française en Afrique, un coup de magie réparatrice du sommet serait le bienvenu. D’ailleurs, la RDC demandait aux puissances américaines et britanniques, bien avant cette échéance, de « condamner cette invasion » et faire pression pour que les troupes rwandaises qui ont « envahit l’est du Congo » soient rappelées.

Cette édition, un peu plus spéciale, connaîtra la présence du Prince Charles, en remplacement de la Reine Elizabeth II qui, jusque-là, avait toujours présidé les retrouvailles des 54 pays du Commonwealth, et celle aussi du Premier ministre Boris Johnson.

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Dans un entretien accordé à The Africa Report et Jeune Afrique, le premier ministre britannique revient sur les partenariats qui font travailler de concert son pays et certains pays africains et affirme qu’ils ne restent pas dans leur zone de confort. Quant-à lui, il est « déterminé » à voir la Grande-Bretagne plus active sur le continent. 

« Le libre-échange est la clé du progrès économique, il permet la paix et la prospérité. Je veux que le Royaume-Uni soit à l’avant-garde de la collaboration avec ses partenaires africains en matière d’innovation commerciale et de développement d’infrastructures vertes et propres », Premier ministre britannique, Boris Johnson, à The Africa Report et Jeune Afrique. 

Depuis le Brexit qui a séparé le royaume de l’Union européenne, il affirme que les entreprises et investisseurs britanniques ont obtenu d’énormes opportunités pour développer le commerce avec des « économies clés ». Alors que la signature d’accords commerciaux avec 18 pays africains a permis une augmentation de 30% des échanges depuis 2020, le ministre est visiblement prêt à aller plus loin. 

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