Les parlementaires sud-africains ont adopté ce 13 juin 2023 la loi sur l’instauration d’une couverture santé universelle pour tous. Cette loi avait fait objet de vifs débats au sein des parlementaires.
205 voix pour et 125 contre. C’est par ce verdict que les députés sud-africains ont donné leur quitus à « National health insurance », loi devant désormais garantir une assurance santé universelle à tous les Sud-africains.
Cette loi permettra de révolutionner le domaine de la santé dans le pays et pourra garantir une sécurité sociale à tous les Sud-africains. L’Afrique du sud est l’un des pays au monde où les soins de santé coûtent chers. Face aux phénomènes des hôpitaux publics surpeuplés et de manque de moyens et de personnel, seuls 16 % (60,41 millions) de la population parviennent à souscrire à une assurance médicale privée.
La loi prévoit que l’Etat assure, sur la base des impôts, le financement de la santé pour permettre à tout le monde de se soigner presque gratuitement. Pour le ministre de la santé, Joe Phaahla, le vote du texte législatif est une « étape historique » depuis la fin de l’apartheid.
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Un débat houleux
L’opposition et le syndicat des hôpitaux privés sont dans l’émoi. Pour le secteur privé, le gouvernement veut diriger vers le publique les dépenses de santé de certains citoyens. Une inquiétude que partagent les partis politiques. Si la loi venait à être promulguée, il s’agira alors de renvoyer tout le monde se faire soigner dans des hôpitaux surchargés et défaillants. « Neuf millions sur 60 millions de Sud-Africains, qui ont une assurance médicale, devront être pris en charge par un système de santé public déjà surchargé », a fustigé Michele Clarke, du premier parti d’opposition du pays, l’Alliance démocratique (DA).
Ils craignent, en outre, que l’ANC, parti au pouvoir, sur qui pèsent des soupçons de corruption, dilapide le budget qui sera consacré au financement du « National health insurance ».
