Les tractations pour la présidentielle du 11 avril 2021 s’intensifient dans les différents états-majors des formations politiques au Bénin. A quelques jours du dépôt des dossiers de candidature, Les Démocrates peinent à se décider.
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L’élection présidentielle d’avril 2021 au Bénin pourrait se tenir sans la participation du duo présidentiel du parti les Démocrates, l’un des partis de l’opposition. Suivant le calendrier de la Commission électorale nationale autonome (CENA), le dépôt des dossiers de candidature démarre ce lundi 1er février 2021. Une étape décisive dans la tenue effective du scrutin d’avril 2021. Et pour des militants du parti les Démocrates, les responsables du parti sont dans une situations bien embarrassante.
Jusqu’à ce jour (30 janvier 2021), le parti les Démocrates peine toujours à présenter son duo présidentiel à ses militants. Aucune information n’a aussi filtré afin que l’opinion publique ait une idée de ce duo présidentiel pouvant challenger avec le Président sortant, candidat à sa propre succession. En plus des difficultés de désignation de ce duo, les démocrates sont confrontés à la disposition de la loi sur le parrainage.
Des préalables « ignorés »
Les Démocrates, membres du Front pour la sauvegarde de la démocratie, ont établi des préalables qui sont des conditions sine qua non à satisfaire avant leur participation au scrutin présidentiel. Parmi ces conditions, ils exigent le retour à la Constitution du 11 décembre 1990 et le respect des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et du peuple (CADHP).
A (re) lire : Bénin – Présidentielle 2021 : La mouvance sereine, l’opposition toujours exigeante
Des préalables que le régime en place semble ignorer complètement. Aucune suite jusqu’à présent, aucune décision dans le sens du respect desdites décisions de la CADHP. Le peuple béninois n’a eu droit qu’à des interventions par médias interposés tant du porte-parole du gouvernement que des thuriféraires du régime Talon.
Des déclarations qui sont loin de satisfaire l’appétit politique de ces opposants. Et si ces exigences ne sont pas satisfaites, les démocrates ne pourront donc pas participer à cette compétition électorale selon leur dire.
Absence de consensus dans la désignation
Dans le camp de la mouvance présidentielle ; les partis qui soutiennent les actions du régime en place ont unanimement accordé leur violon sur la candidature de Patrice Talon, Président sortant, afin qu’il se succède. La 1ère vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mariam Chabi Talata, devrait être sa colistière sauf changement de la dernière minute. Au sein du parti les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), parti de l’opposition, le bureau a misé sur le duo présidentiel Alassane Soumanou Djimba et Paul Hounkpè. Même si d’autres intentions de candidatures s’’annoncent, on peine aujourd’hui à déterminer les partis qui pourront les porter.
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Mais au moment où l’horizon s’est éclairci dans ces deux camps, le parti les Démocrates joue encore au suspense. Toujours pas de consensus autour du duo présentiel et la question du parrainage de ce duo semble être le plus grand handicap. Mais des recoupements, l’on apprend l’intention de candidature de Moise Kérékou, ancien ambassadeur et secrétaire chargé des relations extérieures du parti. Aussi, annonce-t-on la candidature d’Éric Houndété, ancien parlementaire et premier responsable du parti. D’autres noms comme Komi Koutché, ancien ministre des finances du Président Thomas Boni Yayi, Frédéric Joël Aïvo, ancien doyen de la faculté de droit à l’université d’Abomey-Calavi et Iréné Agossa, ancien directeur de la SONACOP sont constamment cités.
Mais l’étape que devraient d’abord franchir les démocrates avant le pallier du parrainage, est le consensus autour de la candidature du duo présidentiel. Mais pour l’heure, le pari semble être si loin de sa désignation.
Et pour nombre de Béninois, ce flou autour de leur candidature n’est pas de nature à rassurer des militants qui voient le parti comme la « vraie formation politique de l’opposition ».
