Faire progresser l’égalité des sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques de catastrophes est l’un des plus grands défis mondiaux de ce siècle. Les changements climatiques et la résilience des humains face à ces changements constituent des enjeux majeurs qui interpellent tout acteur. Face à cet enjeu de l’environnement, les femmes béninoises s’y sont engagées.
Le changement climatique représente pour l’humanité, le plus grand des défis de ces dernières décennies. Ce phénomène fait subir aux plus vulnérables, surtout les populations des pays en voie de développement, ses affres. Les femmes sont de plus en plus reconnues comme étant plus vulnérables aux impacts du changement climatique puisqu’elles sont davantage dépendantes des ressources naturelles qui sont les plus menacées par le changement climatique.
C’est autour du thème, «égalité aujourd’hui pour un avenir durable» que le monde a célébré cette journée 2022 dédiée aux femmes. Selon les dirigeants béninois, ce thème invite toute la communauté internationale à la reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et une résilience aux changements climatiques. Ceci, pour atténuer ses effets en vue de la construction d’un avenir plus durable pour tous.
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Les objectifs de développement durable (ODD) sont si clairement définis qu’ils tracent la meilleure voie environnementale à suivre aux fins de répondre aux défis mondiaux auxquels est aujourd’hui confrontée l’humanité. Tout comme dans nombre de pays africains, les femmes béninoises rurales sont les piliers du développement agricole et de la sécurité alimentaire. Et pour relever ce défi qui constitue, en grande partie, un enjeu mondial, elles se constituent en des groupements et associations afin de fédérer leurs efforts au service du climat.
Raphiath Akadiri est présidente d’une Organisation non gouvernementale (ONG) qui milite pour une éducation environnementale chez les enfants en situation d’apprentissage dans les différentes écoles du Bénin. En pleine séance de travail au CEG 3 d’Abomey Calavi à Agamandin, 25 km environ au nord-ouest de Cotonou, la Présidente Akadiri enseigne et inculque aux apprenants, les bonnes pratiques liées au cadre de vie pour un environnement sain et une bonne hygiène en milieu scolaire. Et pour elle, une telle éducation contribue, sans nul doute, aux solutions climatiques que chaque acteur de la planète devrait apporter pour un environnement sain puisqu’un milieu assaini est gage d’une bonne santé des apprenants surtout.
Dans le même régistre des femmes engagées pour l’environnement au Bénin figure en bonne place Philomène Akpodji. Engagée depuis 18 ans pour cette cause, Philomène Akpodji est la présidente du conseil d’administration de l’ONG Ami du Monde pour la Sauvegarde de l’Hygiène la Santé et la Sécurité au Travail dans le milieu Rurale et Artisanale (AMSHAT).
Son organisation œuvre pour l’assainissement des plages et berges lagunaires des côtes béninoises. Et pour se faire, l’ONG organise, de façon périodique, des séances de salubrité avec des femmes avec l’appui des Brigadiers sous le contrôle du ministère béninois de l’environnement et du cadre de vie.
Pour motiver les femmes et filles à s’y intéresser, plusieurs projets ont été élaborés dont le concours inter-quartier qui consiste à primer, à la fin du challenge, les quartiers qui auront travaillé à non seulement mieux assainir leur cadre de vie (quartier), mais également la mise sous terre des plants et le ramassage des sachets plastiques qui constituent des effets sur le climat.
De l’engagement pour les énergies renouvelables
La Constitution béninoise, comme les autres textes internationaux sur les droits des Hommes et l’égalité de sexe, confère les mêmes droits tant aux hommes qu’aux femmes. Mais le Bénin étant toujours une société patriarcale, des inégalités persistent toujours. Mais malgré cette disparité, des femmes se battent quotidiennement afin de renverser la donne. On les retrouve donc de plus en plus dans le secteur environnemental où elles optent pour un cadre de vie sain et un respect de l’environnement pour que l’humanité en finisse avec le changement climatique.
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Gisèle Abbah est énergéticienne de formation. Son combat, militer pour une énergie saine et renouvelable en respect à l’environnement et à ses principes. Dans un entretien exclusif qu’elle nous à accorder, elle a signifié qu’elle a mis en place un processus de valorisation énergétique des résidus agricoles issus de l’agriculture et de l’agro-transformation.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Gisèle Abbah, énergéticienne. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Ces résidus transformés en charbon écologique permettent la production des charbons thermique pour les ménages et les usines. Les femmes, en utilisant ces charbons dans les ménages, réduisent l’émission du carbone et contribuent ainsi à la lutte contre le changement climatique.[/penci_blockquote]
Justiana Ahouansou est mariée et mère de famille. Elle dirige depuis 2005 une association qui s’occupe de la protection de l’environnement. Elle investit ses compétences éducatives dans le développement durable à travers la sensibilisation des femmes et des filles dans les marchés pour un comportement sain dans ces lieux d’échange commerciaux.
Tout comme elle, plusieurs autres femmes militent dans le but d’avoir un environnement sain et viable; tout ceci à travers des sensibilisations sur le terrain. Certaines le font à travers les réseaux sociaux, désormais des moyens incontournables de sensibilisation et de conscientisation.
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Ces différentes formes de lutte des femmes au Bénin convergent toutes vers un seul objectif; contrer les effets du changement climatique en adoptant des comportements respectueux de l’environnement. Face aux nombreux défis auxquels elles font face dans ces luttes, il est important que les dirigeants pensent y mettre davantage de moyens pour la réussite de leurs missions au service du climat.
