Au-delà du conflit ravageur qui a toujours lieu dans la province du Tigré depuis novembre, des opposants politiques de premier ordre sont toujours en prison. Après huit mois de détention, ils ont décidé de faire une grève de la faim qui dure depuis maintenant trois semaines.
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Parmi les opposants qui ont décidé de faire la grève de faim, certains ont dû être transférés dans des hôpitaux. Leur état de santé inquiète et l’exécutif n’agit pas vite pour leur santé, leur situation sanitaire, si elle est dégradée, pourrait envenimer la colère de leurs soutiens oromos, l’ethnie principale en Éthiopie.
En juillet 2020, la province Oromia a connu des combats violents. À l’époque, les manifestations oromos s’étaient soldées par plusieurs centaines de morts, un blackout d’Internet d’un mois et l’arrestation des principaux leaders politiques. Parmi eux, le charismatique Jawar Mohamed, ancien allié du Premier ministre Abiy Ahmed, devenu par la suite son plus grand détracteur.
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Aujourd’hui, après une grève de la faim de trois semaines, l’état de santé de Jawar Mohamed inquiète. Tout comme celui de Bekele Gerba, vétéran du nationalisme oromo qui a été brièvement transféré ce mardi 17 février, dans un hôpital. Lui qui souhaitait se rendre dans une clinique privée a été contraint de suivre les soins dans un hôpital militaire, selon ses avocats. Sa docteure personnelle a aussi été arrêtée.
Des motifs supplémentaires d’inquiétudes pour les partisans oromos, qui ont déjà défilé la semaine dernière dans quelques villes. Si un malheur devait arriver à l’un des détenus, la situation deviendrait critique en Oromia, mettant ainsi en péril la tenue d’élections en juin prochain.
