Ce jeudi 20 octobre à Bamako, le Conseil national de transition (CNT) a approuvé la loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. C’est à l’unanimité des conseillers du parlement de la transition installé depuis le putsch.
111 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Après près de trois heures de débats, pas une seule voix présente lors de la réunion du Conseil national de transition n’a voté contre le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. Une fois cette loi promulguée, les membres de ce nouveau corps de l’armée nationale devront ranger leurs tenues actuelles dans le tiroir, pour porter le treillis traditionnel de l’armée.
Suivant le texte validé, les policiers iront dorénavant sur le terrain de combat afin d’assurer de nouvelles missions; celle non seulement de la sécurité des populations et de leurs biens, mais également de la sécurisation et le retour de l’administration malienne dans de nombreuses localités de l’intérieur du Mali qu’elle avait, entre temps, désertées.
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Même si les modalités et les conditions de leur intégration dans l’armée feront l’objet d’une relecture des textes actuellement en vigueur, on sait déjà que ce nouveau corps de la « grande muette » sera aussi déployé sur le terrain pour, par exemple, couvrir l’arrière des forces de défense engagées aux combats dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et pour les motiver, ils bénéficieront des mêmes avantages que leurs autres camarades militaires.
Peu avant que le CNT ne vote ce projet de loi, une plateforme qui rassemble une dizaine d’organisations syndicales de la police a, dans un communiqué, déploré « ce projet porté de manière unilatérale » par le conseil.
