Suspension du Mali de la CEDEAO, et après?

Les Chefs d’Etat et du gouvernement réunis ce dimanche 30 mai, ont suspendu le Mali de toutes ses instances. Ceci, en réponse au coup d’Etat orchestré par Assimi Goïta, d’ailleurs confirmé par la Cour constitutionnelle le vendredi dernier. Mais après cet acte, que peut-on attendre du Président de la transition ?

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Dans le communiqué final du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les participants ont suspendu le Mali de ses instances et ont invité les nouveaux dirigeants au respect du délai transitoire mis en place par le régime militaire de Bah Ndaw, le Président de la transition démis de ses fonctions.

Du retour de Ghana où s’est tenu ce sommet extraordinaire, le nouvel homme fort du Mali, Assimi Goïta se dit satisfait et se réjouit d’ailleurs du fait que l’instance régionale n’a pas pu prendre des sanctions économiques. De telles sanctions qui pourront plus contraindre les « citoyens » à subir les représailles d’un acte qu’ils n’ont pas commis.

Ce qui attend donc le Président Assimi Goïta est le rassemblement des fils et filles du Mali autour de l’idéal patriotique. Il est, sans nul doute, de notoriété de tous que le pays est divisé socialement et surtout politiquement. Le pari, c’est qu’il arrive à désigner un premier ministre accepté de tous et qui répond également aux critères de la CEDEAO qui a d’ailleurs souhaité un premier ministre civil. Et pour l’heure, personne ne saurait dire avec précision le choix du Président de la transition Assimi Goïta. Toutefois, il lui faudra, avec son premier ministre nommé, former un gouvernement de consensus afin que chaque Malien se retrouve dans cette équipe. Signalons aussi que Assimi Goïta avait annoncé qu’il tiendra compte de la période de transition avec l’organisation des élections février et mars 2022.

A (re) lire : Mali : Les élections présidentielle et législatives prévues pour février-mars 2022

L’autre défis, c’est la question sécuritaire dans les régions du Mali. La crise sécuritaire dans le pays s’accentue surtout avec un groupe djihadiste qui prend de plus en plus d’espace dans les régions du nord Mali. Aussi, note-t-on qu’au sein de l’armée malienne, des fractions s’observent et ne sont pas de nature à garantir la cohésion de la troupe.

La CEDEAO, pour nombre de Maliens, a pris une décision à minima puisqu’elle n’a pas condamné, ni exigé le départ du colonel putschiste. Mais pour d’autres observateurs, l’institution régionale ne pouvait que se limiter à cette décision en état dans l’espoir d’un respect de ses autres décisions.

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