Les acteurs de l’éducation à divers niveaux ont débattu du 10 au 11 mars 2022 à Cotonou, du maintien des filles dans le système éducatif. Ce forum national pour l’accélération de l’éducation des filles au Bénin entend renforcer la cohérence et la synergie des interventions présentes et futures pour une meilleure efficacité et efficience en faveur de l’éducation des filles.
Autour de cette problématique, les acteurs participants ont scruté les différents aspects y compris les innovations susceptibles de contribuer à l’épanouissement des filles pour leur développement et positionnement dans la construction du pays. Le Bénin a consenti de nombreux efforts ces dernières années pour rendre accessibles les services éducatifs à tous. Malgré les progrès enregistrés, les disparités entre les filles et les garçons persistent.
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Les filles font face à davantage d’obstacles que leurs pairs garçons dans l’accès à l’éducation. Selon les données de l’annuaire statistique 2021, seulement 16% des filles achèvent le second cycle du secondaire, a affirmé le coordonnateur résident du système des Nations Unies et porte-parole des partenaires techniques et financiers Salvator Niyonzima. Et pourtant investir dans l’éducation de la jeune fille, la mère de demain constitue un choix stratégique plus que pertinent qui fait bouger les lignes au plan social, a-t-il rappelé.
[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= » Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du système des Nations Unies » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Il a été établi une corrélation entre le niveau de scolarité et l’éducation des filles, les indicateurs sociaux tels que le niveau d’instruction, le taux de vaccination, la protection contre les abus et les violences basés sur le genre, notamment le mariage des enfants[/penci_blockquote]
Tout en réitérant l’engagement total des partenaires techniques et financiers, il a invité à faire mieux en capitalisant sur les initiatives porteuses de résultats et en élargissant la recevabilité vis-à-vis de l’éducation des filles au-delà du secteur de l’éducation.
Une liste non moins exhaustive des actions menées par le gouvernement a été rappelée par le ministre de l’enseignement maternel et primaire Salimane Karimou. Pour lui, « la conjonction de tous ces efforts a abouti à l’amélioration des taux d’accès et du maintien aussi bien des filles que des garçons ». Le taux brut de scolarisation du primaire est passé de 110,76 en 2017 à 112,49 % en 2021. Dans le premier cycle du secondaire, 47% en 2017 à 47,90% en 2021. Le taux d’achèvement s’est amélioré au primaire dans la période sous revue passant de 60,24% à 65,41% dans le primaire et de 40,90% à 32,1% dans le secondaire.
Il apparaît que la situation de l’éducation des filles reste encore défavorable en comparaison à celle des garçons selon l’indice de parité. Les efforts doivent se poursuivre en s’intensifiant au bénéfice de la promotion de l’éducation des filles et de l’équité des filles. Et c’est l’intérêt de ce forum, assure Salimane Karimou. Il aboutira à la proposition des stratégies de mobilisation des acteurs et ressources et de l’élaboration de la feuille de route et le cadre national de suivi de la mise en œuvre.
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La marraine du forum, la Vice-présidente du Bénin a remercié toutes les personnes impliquées pour l’accélération de l’éducation des filles au Bénin. Mariam Talata a appelé à une implication des hommes dans les réflexions sur les stratégies d’accélération de l’éducation des filles. « Si les freins essentiels à cette accélération sont imputables aux hommes, c’est avec eux que les solutions doivent être trouvées. » Elle a enfin exhorté tous les participants à une contribution à tous les panels afin que les conclusions du forum contribuent à réduire les inégalités et atteindre la parité dans l’éducation des filles.
