Le Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin et le Secrétariat permanent du Conseil de l’alimentation et de la nutrition (SP-CAN) ont organisé ce 9 mai 2023 à Cotonou, un atelier de partage des résultats et d’élaboration du plan de modélisation de l’analyse Fill the Nutrient Gap (FNG)) (Combler le déficit en nutriments).
Partager les résultats de base sur le coût et la non-abordabilité des régimes alimentaires ; démontrer la manière dont l’analyse FNG peut être utilisée pour éclairer la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes futurs ; recueillir des contributions pour le plan de modélisation; rassembler les sources de données secondaires nécessaires pour contextualiser les résultats du FNG lancé le 28 septembre 2022. Ce sont-là quelques-uns des objectifs de cet atelier qui a réuni les différents acteurs de divers secteurs d’intervention à Cotonou ce mardi.
L’analyse FNG du PAM vise à renforcer l’analyse situationnelle et l’identification des points d’entrée pour améliorer la nutrition. Elle souligne les déficits en nutriments et identifie les barrières à un apport nutritionnel adéquat pour les groupes cibles dans un contexte spécifique. Elle étudie également la disponibilité, l’accès physique, l’abordabilité des aliments nutritifs tout en s’intéressant à la manière dont les systèmes alimentaires, de santé, de protection sociale et d’éducation, peuvent améliorer ces aspects.
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Au Bénin, un ménage doit dépenser au minimum 1350 FCFA par jour pour une alimentation nutritive ». Plus de la moitié (57%) des ménages au Bénin n’ont pas les moyens d’accéder à une alimentation nutritive et la diversité alimentaire existe certes dans les marchés, mais les aliments d’origine animale sont beaucoup plus chers, les rendant ainsi difficiles d’accès. Quelques résultats issus de l’analyse FNG.
Ali Ouattara, Représentant-résident du PAM, dans son mot d’ouverture, a mis l’accent sur « l’inaccessibilité des ménages à une alimentation saine et nutritive ». Au Bénin, depuis 2018, le taux de malnutrition chronique est resté au-delà de 30%, avec des disparités assez importantes d’une commune à l’autre.
Face à ces statistiques, il a donc insisté sur la nécessité et l’urgence de prendre le taureau par les cornes. « Si aucune action significative n’est entreprise, cela affectera sans nul doute le développement du pays et l’agenda 2030 ne sera pas atteint » a-t-il alerté. Il a tout de même salué l’engagement du gouvernement dans la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes surtout le Programme national d’alimentation scolaire intégré, qui, à l’en croire, est « un exemple concret de l’engagement du Bénin dans l’amélioration de l’alimentation des enfants ».
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