Chronique de Nelie 10 : Les hommes de la rue

Le Consortium for Street Children  désigne les enfants de la rue comme  étant des enfants qui dépendent de la rue pour leur survie. Ils vivent dans la rue, travaillent dans la rue. Également dans les grandes métropoles, nous avons les ‘’sans domiciles  fixes » ou des “sans abris’’ ou encore d’autres les appellent des ‘’clochards’’. Ce  sont des adultes qui vivent et dorment dans la rue parce qu’ils sont éjectés du  système puisqu’ils n’ont plus accès à un  logement.

Au Bénin, nous avons des enfants de rue pour qui des Centres  font l’effort de trouver un toit. Ces centres essaient de les retourner en famille. Je salue au passage leur travail.

Mais ce qui est remarquable, c’est la présence de ces hommes qui traînent dans la rue jusqu’au petit matin, pas parce qu’ils n’ont pas où dormir, mais parce qu’ils ont choisi de mener la belle vie, la vie de ‘’la rue’’.

Les hommes de la rue, les connaissez-vous ? Je vais vous les décrire dans cette chronique société.

Ils sont toujours dans les bars et restaurants devant des bons plats de nourriture et des bouteilles de boissons par dizaines en compagnie des servantes et serveuses de bars. Mais à la maison, il n’y a rien à manger pour la petite famille; les enfants, l’épouse.

Ces hommes qui veulent toujours impressionner les amis, dépensent sans compter pour se faire applaudir alors qu’à la maison, le tout petit garçon souffre de paludisme et l’ordonnance traîne encore sur la table depuis des jours déjà.

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Ces hommes qui, quand arrive le weekend, leur corps ne touchera point le lit conjugal car il leur faut remplir des obligations ailleurs. Ce sont des messieurs à copines et à maîtresses, ils feront le tour de la ville et son épouse ne verra son visage que le lundi matin. C’est cet homme qui n’est jamais à la maison pour s’occuper de ses enfants et de sa famille. Il est toujours parti s’amuser avec ses amis, c’est toujours lui qui est sollicité par un ami, l’excuse d’ailleurs parfaite. C’est cet homme qui est sur tous les shows de la ville, c’est lui qui répond présent à tous les rendez- vous de gastronomie.

Il n’a pas de répit pour les  cérémonies. Il est l’ami des artistes, celui qui dépense sans compter, c’est son nom qui sera chanté toute la soirée et monsieur y laissera son loyer et la scolarité des enfants juste pour un moment de gloire à la con. Excusez mon langage.

Les hommes de la rue que je décris ici, contrairement à ceux de l’occident, ont une maison, un toit, un foyer mais décident délibérément de rester dans la rue en se promenant de débit de boisson en débit de boisson. Quand il rentre à la maison, c’est souvent juste pour changer d’habit et repartir. Pendant ce temps, femmes et enfants souffrent et manquent du minimum à la maison.

Comment peut-on mener une telle vie et se plaindre plus tard de ce que sont devenus les enfants ?

Quel est le modèle parental que vous laissez ? Celui   du père toujours absent ? 

Celui du père qui traîne dans les bars, sur toutes les cérémonies dites ‘’agor’’ dans la ville, du père qui oublie ses obligations de père de famille ?

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Quand on travaille, on a certes le droit de se faire plaisir, passer du temps avec des amis, mais jamais un tel plaisir ne devrait être un mode de vie.

Rentrons à la maison, c’est là où se trouve  notre place, un homme  ne saurait vivre  dans la rue quand il a un foyer, une famille  et surtout un lit qui l’attend.

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