L’accès à un emploi décent est un droit de l’homme. Il fait partie de la deuxième génération des droits humains, c’est-à-dire des droits économiques, sociaux et culturels.
L’accès égal à l’emploi est un droit réitéré à l’article 8 de la Constitution du Bénin. Et depuis des décennies, plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) ont travaillé et travaillent encore à l’autonomisation de la femme. Qu’elles se retrouvent dans la fonction publique ou dans le privé, dans l’entrepreneuriat ou dans l’artisanat, les femmes travaillent presque comme les hommes pour porter ensemble les charges du ménage. C’est sans aucun doute que le seul salaire du monsieur ne peut assurer l’épanouissement de chacun des membres de de la famille. Mieux, la cherté de la vie ne semble pas améliorer les choses d’où le rythme effréné pour gagner de quoi vivre au mieux dans le couple.
Pendant que les pères et mères sont partis à la recherche du pain quotidien, qui s’occupe de l’éducation des enfants ? Ne me répondez pas avec le fameux argument que les enfants sont à l’école. Il y a bien longtemps qu’au Bénin, l’on ne parle plus de l’éducation nationale. L’école se résume à l’enseignement. On parle des trois ordres de l’enseignement (maternelle et primaire, secondaire, technique et professionnel puis supérieur et de la recherche scientifique).
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Oui ! Au Bénin, l’école est réduite à l’enseignement, juste la transmission du savoir. Les enseignants ne sont plus forcément des éducateurs comme ils l’ont été par le passé. L’école était le prolongement, voire le relais de l’éducation de la maison. Malheureusement, ce n’est plus le cas. Les enseignants ne sont plus investis de cette mission. L’Etat en a décidé ainsi en supprimant le ministère de l’éducation nationale.
La notion de grande famille disparaît peu à peu. Beaucoup construisent leur foyer loin de la grande famille par recherche de quiétude et de paix au foyer, soutiennent-ils. Loin vous restez de la famille, mieux vous vous porterez d’après les “nouveaux parents”. Or selon l’ossature de notre société, en l’absence des pères et mères ; il y a dans la maison familiale, les grand parents, les oncles et tantes, les cousins et cousines pour prendre soin des enfants jusqu’au retour des parents.
Une fois dans leurs occupations professionnelles, chaque parent avait l’assurance que son enfant est en de bonne main. Mais notre éloignement nous fait perdre cette aide familiale capitale et gratuite. Les enfants se retrouvent donc en compagnie des tablettes et de la télévision; les nouveaux éducateurs de notre monde actuel.
On se pose alors la question sur celui qui éduque vraiment nos enfants. C’est peut-être la nounou qui, elle-même, n’a pas fini son processus d’éducation auprès de ses parents mais qui se retrouve précocement dans le rôle d’éducatrice de nos enfants. Quelle capacité une fille, sortie à peine de l’enfance, dispose pour s’occuper de deux, trois voire quatre enfants ? Si la nounou est une femme âgée, on peut présumer qu’elle a toutes les facultés pour s’occuper de l’éducation des enfants de ses employeurs. Malgré cela, le problème reste entier. Qui s’occupe des enfants de la domestique pendant qu’elle est à son poste de travail ? Je ne saurais répondre. Rassurez-vous, le travail domestique est désormais encadré au Bénin.
Qui s’occupe de l’éducation de nos enfants quand nous partons à la recherche du pain quotidien ?
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Chaque parent devrait se poser cette question et se demander s’il joue bien son rôle de parent. Car, il ne sert à rien d’être le meilleur employé de l’année, de faire le plus gros chiffre d’affaires pour son entreprise, d’être le meilleur dans son domaine d’activité pendant que l’on n’arrive malheureusement pas à faire un bon suivi académique et moral de ses enfants.
Réussir, c’est l’être aussi en tant que parent. A chacun de trouver la formule pour faire un suivi rigoureux de l’éducation de ses enfants. Des enfants bien éduqués, c’est toute la communauté qui se portera mieux.
