Chronique de Nelie : L’apport des femmes dans le ménage, parlons-en!

Une fois mariés, les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l’éducation des enfants et préparent leur avenir suivant l’article 153 de la loi N°2002-07 du 24 août 2004 portant code des personnes et de la famille en République du Bénin. 

Mieux, même modifié, le code en son article 159 vient poser le principe de la contribution aux charges du ménage à proportion de la faculté respective des époux. Plus précisément le dernier alinéa de  cet article dont je vous donne la disposition dit: « chacun des époux s’acquitte de sa contribution par prélèvement sur les ressources dont il a l’administration  et la jouissance et/ou par son activité au foyer ». De cette position, on retiendra que chacun des époux contribue au ménage en fonction de ses revenus. 

Aussi, le législateur béninois considère-t-il que l’activité au foyer est une contribution aux charges du ménage. Donc, la femme ou l’homme  qui s’occupe de l’entretien, de la cuisine ou toute autre activité apporte déjà sa part  pour l’épanouissement de couple.

Cette précision faite, je m’en vais donner mon opinion sur ce que je peux appeler la polémique sur Meta (Facebook) ces derniers jours.  

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“Faire la lessive pour son petit ami, fiancé, ou  époux est une obligation. Une femme qui ne saurait s’acquitter de cette obligation ne mérite pas un foyer’’, a écrit un internaute.  Une phrase qui a fait dresser les cheveux de certains internautes. La majorité des femmes a dit niet, chacun doit pouvoir s’occuper de sa lessive. Pour d’autres, faire la lessive de son homme doit être un acte volontaire, un désir de prendre soin de son homme et  cela ne saurait être une obligation, voire une condition pour se retrouver dans un couple. Certains hommes pensent également que quand on a les moyens, on peut  soulager sa compagne en achetant une machine à laver ou faire recours aux lavandières ou blanchisseurs ou aux pressings. Chacun y est allé selon ses ambitions et vision de la vie de  couple. 

Pour moi,  il ne s’agit  pas en réalité d’une polémique mais de la conception du mariage par la jeune génération. Les jeunes gens qui aspirent au mariage  aujourd’hui attendent que les femmes participent à moitié (50%) aux charges du ménage et en plus de cela, elles doivent s’occuper entièrement des activités au foyer. 

C’est révolu le temps où les hommes se marient sur la base de leur capacité financière  et matérielle puisque les gens se mariaient quand ils pouvaient justifier de leur capacité à pendre soin de leur femme. Dans l’anthropologie et dans la sociologie  béninoise; se marier, c’est accédé à une catégorie de la société, c’est un acte qui vous fait intégrer au cercle des adultes.

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C’est révolu également le temps où les femmes sont assignées aux travaux ménagers exclusivement car elles travaillent comme les hommes, elles qui rentrent après la fermeture des bureaux ou des marchés. Les choses ont vraiment changé. Femme et homme doivent l’intégrer dans leur cheminement vers le mariage.

Se marier reste  avant tout une question de responsabilité et de désir de rendre heureuse ou heureux l’autre. C’est aussi la capacité à apprécier le bon en l’autre et accepter également ses limites.  Les époux doivent pouvoir être en complémentarité sans que l’un ne se sente abuser par l’autre.

L’entretien de la maison et la bonne propreté de linge  doivent être  seulement du seul rôle de la femme. ?

Les femmes ont toujours pris à cœur leur rôle de maîtresse de maison car c’est grâce à elles que chaque  membre de la famille se porte au mieux. Et chaque femme a un côté fun dans l’administration de sa maison. Elle peut ne pas aimer faire la lessive, mais adore faire la cuisine ou le nettoyage. Il revient donc à l’homme de trouver le mécanisme pour combler le vide. C’est aussi ça la vie à deux. Trouvez le juste milieu entre les tâches ménagères et les apports financiers ou matériels. Son bonheur c’est chacun qui le définit.

Chaque couple est unique et il n’existe pas un manuel de procédure pour vivre à deux. Seul le bien-être de chaque membre importe. 

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