Chronique de Nelie : Le paradoxe masculin

De plus en plus, la jeune génération se sent confuse dans son cheminement vers la vie à deux. L’homme nait, grandit et finir par se mettre avec une femme pour, à son tour, fonder une famille, la famille nucléaire étant le noyau de la société. Ainsi donc  il contribue à la pérennité de l’espèce humaine. 

Le mariage reste un évènement très important à travers le monde. Il n’y a pas un père plus heureux que celui qui accompagne sa fille pour son mariage, voyez la liesse qui entoure une cérémonie de dot pour comprendre  combien est important cette nouvelle vie qui va se créer pour l’homme et la femme. Et pourtant l’institution du mariage devient de plus en plus menacée parce que le paradoxe masculin devient aussi  de plus en plus insistant.

Il m’est souvent arrivé de surprendre des discussions entre hommes et de rester estomaquée. Parfois, je tombe des nues. Quand ils parlent de leur vision du mariage  et surtout de la vie professionnelle de leur conjointe.  La plupart d’entre eux pensent que la femme trop instruite est une menace pour le foyer.  J’ai même entendu ceci: « même avec un Bac+ 13, la place de ma femme est à la maison et la boutique de la maison ». 

N’est-ce pas un paradoxe pour ceux qui investissent dans l’éducation de leurs filles ? Eux qui souhaitent de bonnes carrières professionnelles dans tous les secteurs d’activités pour leurs enfants. Eux qui sont fières de la profession de leurs sœurs ou cousines comment peuvent-ils souhaiter, à la fille de l’autre ou la sœur de l’autre,  de ranger ses diplômes, d’abandonner ses rêves et de se consacrer uniquement à la vie de femme au foyer ?

Voyez les quand ils bandent les muscles pour mettre en garde un futur gendre qui oserait toucher à un seul cheveu  de leur fille (fille qui n’est pas encore née  ou qui est en maternelle seulement) et pourtant ce sont les même qui n’hésitent pas à envoyer une claque à la fille de l’autre qui est sous leur toit. 

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Des frères protecteurs, ils sont pour leurs sœurs, gare à celui qui portera la main sur elles, et pourtant la sœur de l’autre subit les violences conjugales chez eux.

Ah ! le paradoxe masculin !

Ils veulent, pour certains, revenir à la maison et manger à temps, voir leur linge propre, mais exigent désormais  que leur épouse  participe à moitié aux charges du ménage. Ce qui suppose qu’elles doivent suffisamment gagner de l’argent afin que leurs revenus puissent supporter les nouvelles règles établies par les  maris de la jeune génération. 

Que paradoxe est masculin !

Parlons d’éducation. Ils disent que les filles sont de plus en plus mal polies (ce qui n’est pas faux), mais eux-mêmes ne peuvent dire deux phrases sans écart de langage.

Eux qui pensent que les femmes doivent se la boucler. Et pourtant dans mon pays, il n’y pas un programme scolaire pour les filles et un autre pour les garçons. Les deux sexes étudient dans les mêmes conditions. Nous avons les mêmes enseignants de la maternelle au supérieur en passant par le secondaire. Nous candidatons aux mêmes examens nationaux, mais pourquoi s’étonner que les filles aient le même niveau de réflexion et d’intelligence ??

En réalité, nous avons été moulés dans le même moule.  Pourquoi les femmes doivent en sortir  abruties et les hommes illuminés? N’est-ce pas un paradoxe ? 

Mais je reste convaincue que nous pouvons faire mieux pour nous mêmes et pour les autres.

Il suffit pour les hommes de traiter leur femme comme ils souhaitent que l’on traite leur fille ou sœur plus tard. 

N’allez pas chercher une fille pleine de rêves et d’ambitions pour sa carrière professionnelle et qui travaille à atteindre cet objectif pour la contrainte plus tard à choisir entre la vie de couple et sa carrière professionnelle. Il ne serait pas juste de faire ça.

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Ne prenez pas une femme qui travaille dans un organisme international si vous ne  pouvez accepter la voir partir et revenir quelques jours plus tard. Cherchons nos partenaires en fonction de notre vision  du couple. Allons vers la fille qui correspond le mieux à nos critères de choix. Ce serait plus simple

Et si nous faisions des choix moins contraignants pour l‘autre et pour nous même ?

En  faisant cela, il y aura moins de frustration dans les couples. 

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