Polémique sur l’Accord Sinosteel au Cameroun : Le ministre des mines joue à la médiation

En réponse à la demande de certains acteurs de l’opposition et de la société civile de mettre fin au contrat entre l’Etat et la firme chinoise Sinosteel sur la mine de Lobé, le ministre camerounais des mines demande aux uns et aux autres d’arrêter cette initiative qu’il qualifie de « mauvaise foi ».

Signé en début du mois de mai 2022, l’accord Sinosteel donnait le droit d’exploitation d’une mine de fer à Lobé – Sud Cameroun – à Sinosteel. Y trouvant une certaine duperie, l’opposition et des membres de la société civile réclament au gouvernement, une résiliation dudit contrat. Interrogé à ce sujet par la BBC, le ministre Gabriel Dodo Ndoke ne voit aucune raison d’obtempérer.

 Suivant les chiffres avancés, le gouvernement pourrait gagner 22,9 milliards de francs CFA par an pour l’exploitation du fer de Lobé estimé à 632 millions de tonnes Mais les contestataires affirment que l’entreprise chinoise pourrait se faire 10 à 20 fois plus de gain. En rappelant que le Cameroun fait partie de l’Initiative pour la transparence dans l’industrie extractive et que les contrats miniers et les informations afférentes sont « transparents » et « disponibles » pour consultation, le ministre a rappelé le parcours et l’aventure avec Sinosteel à Lobé et qui date depuis 2008.

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Gabriel Dodo Ndoke, Ministre camerounais des mines. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Je dois vous dire que c’est depuis 2008 que le premier permis de recherche a été attribué sur une période d’abord de trois ans, ensuite renouvelé sur deux ans reconduit[/penci_blockquote]

Sur sept années, l’entreprise Sinosteel a fait la prospection avec ses moyens et à ses risques et périls puisqu’à cette phase, l’État « n’a rien à lui rembourser ». Cependant, lors de l’exploitation, « ces dépenses seront récupérées ». C’est donc sur la base de ce travail et de son plan d’exploitation que le prospecteur estime à 500 milliards de francs CFA le gain de l’Etat à terme de l’exploitation. Une estimation qui est, selon le ministre, sujette à de possibles fluctuations.  Puisque la recherche est menée selon les normes du métier et les résultats soumis à la vérification et à la certification par des cabinets spécialisés et reconnus à travers le monde.

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Quant aux simulations des dissidents, il voudrait que la population sache qu’elles sont « fausses ». « Il n’est pas possible, ces simulations qui ont été faites, qu’elles ne tiennent pas compte des dépenses effectuées pendant la phase de recherche, qu’elles ne tiennent pas compte des charges de tous ordres que ce soit de l’exploitation, qu’elles ne tiennent pas compte ces simulations, de tout ce que le Cameroun gagne effectivement ».

Pour finir, il appelle ses compatriotes à mettre fin à ce qu’il qualifie de « mauvaise foi ».

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