Voici comment le Maroc s’adapte aux enjeux climatiques dans le secteur agricole

L’agriculture est un secteur stratégique pour le Maroc.Ce secteur contribue à environ 13% du produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 40% de la population active. Mais, ce secteur est aussi très vulnérable aux aléas climatiques, qui se manifestent par une baisse des précipitations, une augmentation des températures, une diminution des ressources en eau et une multiplication des événements extrêmes.

Selon un article publié par Jeune Afrique le 22 décembre 2023, l’agriculture marocaine est dans une phase critique, qui nécessite des mesures urgentes pour s’adapter aux changements climatiques et en atténuer les impacts. L’article cite notamment le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, qui a déclaré que le Maroc a connu en 2023, une année de sécheresse exceptionnelle, avec un déficit pluviométrique de 50% par rapport à la moyenne des 30 dernières années.

Face à cette situation, le Maroc a mis en place plusieurs initiatives pour renforcer la résilience de son agriculture, notamment le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, qui vise à moderniser le secteur, à diversifier les productions, à améliorer la gestion de l’eau et à promouvoir l’agroécologie. 

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Le Maroc a également élaboré sa contribution déterminée au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, qui prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% à l’horizon 2030, dont 15% grâce à l’agriculture.

Par ailleurs, le Maroc bénéficie de l’appui de partenaires internationaux, tels que l’Agence française de développement (AFD), qui a lancé en 2023 le projet GEMMES Maroc, visant à analyser les impacts de différents scénarios climatiques sur l’agriculture marocaine à l’horizon 2050, et à proposer des pistes d’action pour une transition bas-carbone. Le Maroc participe également à des réseaux de coopération régionale et continentale, comme l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA), lancée lors de la COP22 à Marrakech en 2016, qui regroupe 34 pays africains engagés à renforcer la capacité d’adaptation de l’agriculture au changement climatique.

Malgré ces efforts, l’agriculture marocaine reste confrontée à de nombreux défis, qui nécessitent une mobilisation accrue des acteurs publics et privés, ainsi qu’une sensibilisation des agriculteurs et des consommateurs. Parmi ces défis, on peut citer la dégradation des sols, la perte de la biodiversité, la dépendance aux importations de produits alimentaires, la faible valorisation des produits locaux, ou encore la vulnérabilité des populations rurales, qui sont les plus exposées aux effets du changement climatique.

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L’agriculture marocaine est donc à un tournant de son histoire, qui requiert une vision stratégique et une action collective pour assurer sa durabilité et sa compétitivité, tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique.

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