Selon le rapport World Energy Outlook (Weo) de l’Agence Internationale de l’Energie (Aie) en date du jeudi 27 octobre 2022, les investissements entrepris dans le domaine de l’énergie depuis la crise énergétique pourraient reléguer au passé la dépendance aux énergies fossiles, sales.
Alors que l’Europe s’apprête à vivre l’hiver sans l’approvisionnement de gaz russe, et que le prix de l’énergie dans de nombreux pays du monde est toujours en hausse, le Weo voit une opportunité pour le monde de changer la donne. A quelques jours de la tenue de la Cop 27 à Charm el-Cheikh, une telle nouvelle n’est que bonne pour les écologistes et les défenseurs de la nature qui ne cessent d’alerter de la menace du changement climatique. Il y a de quoi affirmer sans pour autant occulter les horreurs et atrocités d’une guerre, que celle qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis février pourrait avoir un impact positif en ce qui concerne le climat.
En effet, la crise énergétique qui résulte de la guerre russo-ukrainienne à en croire le rapport, a permis de remodeler les investissements énergétiques de sorte à provoquer un possible abandon des énergies ‘’sales’’.
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« Les investissements énergétiques et les flux commerciaux sont remodelés par la crise actuelle d’une manière qui ont une incidence importante sur l’avenir de l’énergie. Les périodes de prix élevés des combustibles fossiles offrent de fortes incitations à cesser de dépendre de ces combustibles ou à les utiliser plus efficacement, renforçant la dynamique des transitions énergétiques ». Rapport World Energy Outlook
Les gouvernements, entreprises, investisseurs et institutions financières, doivent se décider sur quels ou quels projets énergétiques il faudra investir ou non, les projets d’énergie propre pèsent dans la balance. Le rapport révèle que : « l’essentiel des investissements supplémentaires en 2022 est tiré vers une énergie propre » et d’ajouter que « l’investissement global dans l’énergie devrait augmenter de 8 % en 2022 pour atteindre 2 400 milliards USD, dont près des trois quarts de l’augmentation pour L’énergie, y compris non seulement l’énergie renouvelable, mais aussi d’autres carburants à faibles émissions et Technologies ainsi que les réseaux, le stockage et l’efficacité énergétique ».
Si la quasi-totalité des dépenses consacrées aux énergies renouvelables, aux réseaux et au stockage, les investissements dans les énergies propres en général ne se concentrent que dans les économies avancées et en Chine, il faut noter que certains pays comme l’Inde ont réussi dans l’énergie solaire. Au vu de ce tableau et en y ajoutant les pays à économie dominée qui regorgent du pétrole et voudraient l’exploiter en vue de pallier aux dommages causés par les crises en répétition, le risque important de nouvelles lignes de division dans les efforts collectifs sur le changement climatique et l’atteinte d’autres objectifs de développement durable est bien évident.
